Le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche vient d’autoriser l’UQAR à offrir de manière autonome la maîtrise en géographie. Ce nouveau chapitre permettra à ce programme clé dans l’Est du Québec de répondre à l’évolution des réalités régionales et de s’harmoniser aux autres programmes d’études supérieures en géographie.
L’Université du Québec à Rimouski offre en extension la maîtrise en géographie de l’UQAM depuis 2006. « La collaboration avec l’UQAM a toujours été constructive et respectueuse de notre réalité. Maintenant que le programme a été implanté avec succès, nous étions rendus à passer à une nouvelle étape et à permettre à notre équipe professorale de prendre en charge la maîtrise en géographie », indique le doyen des études de cycles supérieurs et de la recherche, Frédéric Deschenaux.
L’autonomisation de la maîtrise en géographie fait suite à la création d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en analyse et prévention des risques naturels. En outre, l’UQAR offre le doctorat en sciences de l’environnement du réseau UQ. « Ces trois programmes de cycles supérieurs nous permettent de diversifier l’offre de formation pour les étudiants et étudiantes en géographie et d’avoir la latitude pour répondre rapidement aux besoins des milieux que nous desservons », souligne M. Deschenaux.
Les axes de recherche de la maîtrise en géographie de l’UQAR sont imprégnés de la réalité de l’Est du Québec. L’analyse et la prévention des risques naturels, la géomorphologie des montagnes, des rivières et des littoraux, la géochimie des hydrosystèmes côtiers, l’aménagement du territoire rural et la gestion intégrée de l’environnement, l’archéologie et le patrimoine ainsi que l’optique aquatique et la télédétection sont au cœur des travaux réalisés par les chercheuses et les chercheurs de l’Université.
« L’autonomisation de la maîtrise en géographie va nous permettre d’ajuster le programme de formation afin de lui donner une couleur qui reflète nos spécialités et nos particularités », explique le directeur du comité de programmes d’études de cycles supérieurs en géographie, le professeur Thomas Buffin-Bélanger. « La maîtrise en géographie offerte à l’UQAR est orientée sur l’observation et la prise de données sur le terrain avec des équipements à la fine pointe pour permettre une analyse approfondie de problématiques environnementales passées, actuelles et futures. »
Plus d’une trentaine d’étudiantes et d’étudiants ont obtenu leur maîtrise en géographie à l’UQAR au cours des dix dernières années. « Le taux de placement de nos diplômés est proche de 100%, ce qui démontre que notre formation répond aux besoins du marché du travail », mentionne le professeur Simon Bélanger, qui a piloté le dossier d’autonomisation de la maîtrise en géographie. Ces diplômés ont trouvé des emplois au sein de ministères du gouvernement du Québec (transport et sécurité civile), de MRC et de firmes de consultants en environnement.
Depuis 2007, l’équipe de professeurs en géographie a obtenu des subventions et des contrats de recherche de plus de 10 M $. « L’une de nos forces, c’est de permettre aux étudiantes et aux étudiants de participer à des projets de recherche ancrés dans des problématiques environnementales et sociétales actuelles. À la fin de leur formation, ils ont acquis une bonne connaissance des acteurs et des processus de notre environnement, mais aussi des lois et des règlements mis en place pour le gérer », note le professeur Buffin-Bélanger.
Durant leurs études, les étudiantes et les étudiants à la maîtrise en géographie ont la possibilité d’effectuer des recherches dans le cadre des travaux de diverses chaires et laboratoires de recherche. L’UQAR compte une Chaire de recherche en géoscience côtière (dirigée par le professeur Pascal Bernatchez) et une Chaire de recherche du Canada en géochimie des hydrosystèmes côtiers (dirigée par la professeure Gwénaëlle Chaillou). L’Université a également un laboratoire d’optique aquatique et de télédétection, un laboratoire de géomorphologie et de dynamique des versants, un laboratoire de géomorphologie et de dynamique fluviale et un laboratoire d’archéologie et de patrimoine.
La maîtrise en géographie est une formation de 45 crédits. Le programme est offert à temps complet et à temps partiel. « Notre maîtrise en géographie vise à former des chercheurs et des spécialistes aptes à comprendre les rapports que la société entretient avec l’espace naturel et à conseiller et à planifier l’aménagement et l’organisation du territoire », conclut Frédéric Deschenaux. Les étudiantes et les étudiants peuvent être admis lorsqu’ils sont titulaires d’un baccalauréat en géographie ou d’un domaine connexe ou selon leurs connaissances et leur expérience dans le domaine.