Deux étudiants de l’UQAR, Simon Massé et Maxime Maltais, se sont démarqués lors de la douzième édition du Colloque sur les risques naturels au Québec qui s’est tenue dans le cadre du congrès de l’Acfas, présenté à l’Université McGill. Ils ont obtenu des prix pour la qualité de leurs présentations remis conjointement par le diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en analyse et prévention des risques naturels de l’UQAR et le DESS en gestion des risques majeurs de l’UQAM.

Candidat au doctorat en sciences de l’environnement, Simon Massé a présenté les résultats de son projet de thèse portant sur une démarche collaborative pour évaluer l’applicabilité du concept d’espace de liberté dans les pratiques de gestion des MRC de La Mitis, de Coaticook et d’Argenteuil. La délimitation d’un espace de liberté vise la préservation de l’intégrité des systèmes fluviaux et des fonctions liées à l’érosion, à l’inondabilité ainsi qu’à la connectivité avec les milieux humides riverains. Dans cet espace, le cours d’eau peut opérer naturellement, ce qui réduit les risques pour les communautés, tout en assurant une série de bienfaits écologiques et socioéconomiques.

Pour sa part, Maxime Maltais est étudiant à la maîtrise en géographie. Il a exposé les résultats de son projet portant sur la dynamique du bois mort dans la rivière Mont-Louis en Gaspésie. Les embâcles de bois jouent un rôle dans la fréquence et l'intensité des aléas fluviaux et améliorent la qualité des habitats et la biodiversité. Son projet vise à mieux comprendre les effets mutuels des dynamiques fluviales et du bois mort à l’échelle d’un corridor fluvial et à examiner l’influence du bois mort et de la ripisylve dans la délimitation des espaces de mobilité de la rivière.

Ces deux projets contribuent à la réflexion sur des outils d’analyse et de prévention en lien avec la gestion des inondations au Québec. « Les événements d’inondations des dernières semaines sur l’ensemble du Québec méridional ont souligné la nécessité de se pencher et de développer de tels outils pour diminuer la vulnérabilité des communautés aux inondations mais aussi à l’ensemble des aléas fluviaux », observe le professeur Thomas Buffin-Bélanger.

Le DESS en analyse et prévention des risques naturels offert par l’UQAR vise, d’ailleurs, le développement des connaissances en géomorphologie, en gestion de l’environnement et sur les phénomènes naturels qui génèrent des risques pour reconnaître, délimiter et spatialiser les zones et les infrastructures vulnérables.