Zoé-Lise Deck-Léger est sur le point de terminer son baccalauréat en génie des systèmes électromécaniques à l’Université du Québec à Rimouski. Ayant grandi dans la ville de Gaspé, elle se destinait d’abord à des études en sciences à Montréal.

Elle a entrepris un baccalauréat en physique dans un milieu très compétitif, et ce, pendant deux ans, à la fin desquels elle sentait qu’elle perdait de vue ce qu’elle voulait réellement faire. « Je me disais que je voulais des possibilités d’emplois, puis étudier des phénomènes plus concrets », explique Zoé-Lise.

À l’UQAR, elle s’est très rapidement démarquée par l’expérience qu’elle avait déjà acquise dans la métropole. Zoé-Lise a commencé par faire un stage avec le professeur Jean-Sébastien Deschênes, puis tout a déboulé. Contrat après contrat, elle s’est retrouvée à donner plusieurs laboratoires à ses propres collègues de classe. « On a de nombreuses opportunités quand on est à l’UQAR. Les sollicitations pour travailler ne manquent pas. »

La jeune femme s’est toujours plu à enseigner, activité qui demeure, selon elle, le meilleur moyen d’apprendre. En plus de s’être impliquée dans l’organisation Les filles et les sciences, la grande pédagogue travaille également pour J’suis capable, un projet qui lui permet de monter et animer ses propres ateliers, pour des jeunes de cinquième et de sixième année prêts à vivre des expériences en électronique. « Je ne laisse personne tomber, toute personne qui a besoin d’aide, je vais la voir, je suis comme ça », affirme-t-elle tout sourire.

Zoé-Lise apprécie toute la liberté que l’UQAR laisse à ses étudiants. Elle a pu laisser libre cours à toute sa créativité, en s’adonnant à différents concours et projets en dehors des cours. « C’est quand j’enseigne et quand je fais des projets par moi-même que j’ai vraiment l’impression d’intégrer ce que j’apprends », souligne-t-elle. En vue du 24 heures des sciences, elle compte présenter avec d’autres étudiants un moteur Stirling et même… des hologrammes. Le génie semble pour elle un grand terrain de jeux à découvrir : « mon collègue Rhanem Jbilat et moi on s’invente des idées d’entreprise tous les jours », s’amuse-t-elle à dire.

L’association étudiante est également une force en génie : « on est environ 80 étudiants et tout le monde a une belle énergie, on dirait que personne ne se contente uniquement des cours, tout le monde s’implique à l’extérieur », souligne Zoé-Lise. L’appel du plein air et de la nature ne l’a par ailleurs jamais quittée. De la voile qu’elle enseignait étant plus jeune en Gaspésie à l’expérience de la future ingénieure à Rimouski, il n’y a qu’un pas : « l’hiver, je mets mes skis de fond dans ma cour et je pars ».

Zoé-Lise Deck-Léger se laisse encore du temps pour réfléchir à l’idée de faire une maîtrise, mais nul doute que nous la reverrons dans quelques années à peine, à la tête d’une entreprise originale et « high-tech ».