Finissante au baccalauréat en biologie, Jan Bouthillier a participé à une modélisation du Conseil de l’Arctique. Cette modélisation se déroula sur le campus de l’Université de l’Alaska à Fairbanks du 9 au 15 mars.

« Le Conseil de l’Arctique réunit des intervenants comme des scientifiques, des ministres et des représentants de différentes communautés autochtones provenant des pays arctiques. Ils discutent et réfléchissent à l’exploitation des ressources arctiques, tout en tenant compte de l’environnement et de ses enjeux », explique Jan Bouthillier. L’une des particularités de ce conseil est que chaque décision doit faire l’objet d’un consensus chez toutes les parties.

Quant à Jan, elle a participé à une modélisation du Conseil de l’Arctique. Lors de cette simulation, les étudiants internationaux participants jouaient le rôle des actants du vrai Conseil de l’Arctique. « Il y a différents groupes et différents sujets lors de cette rencontre. De mon côté, je faisais partie du groupe PAME (Protection of Arctic Marine Environment) comme déléguée de la Suède ». Pour ce faire, Jan s’est informée des différentes positions de la Suède concernant l’Arctique, son exploitation et l’environnement afin de bien représenter le pays.

Jan Bouthillier lors de son séjour à l'Université de l'Alaska.Jan Bouthillier lors de son séjour à l'Université de l'Alaska.Durant cette expérience, Jan eut deux grands défis. D’une part, elle était la seule participante à ne pas étudier en anglais. Bien qu’elle maîtrise assez bien cette langue, ce fut tout de même un défi de taille que de représenter un pays étranger dans une langue seconde. Par contre, son plus grand défi réside dans le fait que Jan ne possède pas beaucoup de connaissances en politique, contrairement à la majorité des participants qui étudient en sciences politiques.

Ainsi, les discussions se déroulaient d’une manière précise qui inclue diverses procédures. « C’est unedéfi intéressant à relever et peut-être même essentiel pour tout étudiant en sciences naturelles. J’ai fait beaucoup d’observation pour mieux me familiariser avec le milieu politique », fait savoir Jan. Elle précise aussi qu’elle aimerait vivre à nouveau cette expérience. Maintenant qu’elle connait les procédures, elle pourra participer davantage aux débats.

Son expérience à Fairbanks a permis à Jan de se découvrir un intérêt encore plus marqué pour l’environnement nordique. Elle aimerait même effectuer sa maîtrise en Alaska, car la communauté vit déjà les impacts des changements climatiques. Ainsi, tout est à faire là-bas et les gens sont ouverts aux changements proposés par les scientifiques.

Le séjour de Jan à Fairbanks a entre autres été possible grâce au Fonds de soutien aux projets étudiants et à Boréas, le groupe de recherche sur les environnements nordiques de l’UQAR.