En séjour pour trois mois à l’UQAR, le diplômé au doctorat en biologie Nicolas Pichaud participe avec le professeur  Pierre Blier et Erik Sandblom, de l’Université de Göteborg en Suède, à un projet de recherche novateur sur la consommation d’oxygène des poissons.

 Ce projet consiste à étudier les propriétés cardiovasculaires des perches, dont le rythme cardiaque, la pression sanguine ainsi que les mécanismes cellulaires et métaboliques, afin d’élucider leurs processus de plasticité et d’adaptation aux changements climatiques.

Cette recherche est effectuée dans une installation expérimentale unique, le « Biotest enclosure », située dans l’enceinte du réacteur nucléaire de Forsmark sur la mer Baltique. Depuis plus de 30 ans, l’eau de ce site sert à refroidir des réacteurs pour être ensuite rejetée dans le « Biotest enclosure », ce qui créer un important écart de température entre les deux sites : alors que la température de la mer Baltique s’élève à 16 degrés Celsius l'été, la température du « Biotest enclosure » est plutôt de 23 degrés Celsius. Ce phénomène permet alors de comparer les populations de perches pour comprendre les changements des mécanismes physiologiques qui se déploient lors d’une élévation chronique de la température.

Après l’obtention de son doctorat à l’UQAR, en 2011, Nicolas Pichaud a réalisé divers postdoctorats, dont un sous la supervision du professeur Pierre Blier, ainsi qu’un autre en Australie à l’University of New South Wales. Membre du regroupement sur les environnement nordiques BORÉAS, le diplômé de l’UQAR s’est distingué par l’obtention de divers honneurs tels que la bourse Marie-Curie — VINNMER (programme Mobility for Growth) et la bourse postdoctorale du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Le Groupe de recherche sur les environnements nordiques BORÉAS permet le développement et la diffusion des recherches nordiques. Composé de chercheurs, de professionnels et bien entendu de plusieurs étudiants, ce groupe de recherche étudie, entre autres, les interactions entre les systèmes naturels et sociaux des milieux nordiques dans leur structure spatiale. Les travaux du groupe de recherche portent également sur les impacts associés aux changements globaux et sur le développement de stratégies d’adaptation et de gestion des espaces naturels et aménagés.