Née dans la Ville de Québec, Nathalie Paquet-Bélanger est retournée aux études il y a quatre ans afin de réaliser une maîtrise en éducation. Elle a obtenu son diplôme en 2016 et son mémoire portait sur la présence des conditions facilitant la mise en œuvre des aides technologiques dans la classe ordinaire de français au secondaire.

Ce sujet de maîtrise est directement lié à sa profession. Étant bachelière en enseignement en adaptation scolaire et sociale depuis 2005, Nathalie Paquet-Bélanger est orthopédagogue auprès des élèves du premier cycle du secondaire depuis huit ans à la Polyvalente de Charlesbourg. Dans le cadre de son travail, elle a tenté de savoir comment mieux aider ses élèves dans l’utilisation des aides technologiques, et ce, tout en pouvant appuyer ses interventions sur des notions plutôt théoriques. « À la Polyvalente, plusieurs élèves utilisent un ordinateur portable pour réaliser leurs apprentissages. Cette technologie est apparue ici en 2009 et j’étais curieuse de savoir si c’était réellement efficace », explique Mme Paquet-Bélanger.

Les résultats de la recherche sont basés sur des données provenant de deux commissions scolaires du Québec. « Les commissions scolaires participantes à la recherche sont celles qui ont approuvé mon questionnaire et qui ont décidé de le transmettre à leurs directions d’école. Puis, les directions pouvaient les envoyer à leurs enseignants qui répondaient au questionnaire de façon volontaire. Heureusement, j’ai reçu plusieurs retours, et ce, provenant d’enseignants d’âges différents », souligne Nathalie Paquet-Bélanger.   

« Dans les groupes-classes des participants, un peu plus de la moitié des élèves ayant des troubles d’apprentissage (51,70 %) utilisent des aides technologiques dans la classe ordinaire au 1er cycle du secondaire », rapporte l’orthopédagogue. À partir de ces statistiques et des autres données recueillies, elle en a tiré des conclusions qu’elle ne juge pas alarmantes. En effet, « trois des quatre conditions facilitantes sont présentes pour ce qui est des participants de la recherche. Bien que la connaissance des aides technologiques s’est révélée insuffisante chez les enseignants de français, ils ont tout de même une bonne connaissance des encadrements légaux qui donnent le droit aux élèves d’utiliser des aides technologiques, des besoins des élèves qui ont des difficultés d’apprentissage et finalement des attitudes à adopter en regard de l’utilisation des aides technologiques. Toutefois, il reste plusieurs petits problèmes à régler, notamment quant à l’accessibilité au matériel numérique par les élèves », conclut Mme Paquet-Bélanger.

Maintenant que son mémoire est déposé, l’orthopédagogue a réalisé des implications concrètes pour informer les enseignants de français qui ont à intégrer les aides technologiques dans leur classe. Elle a tenu à le faire, car elle a eu à relever le défi de lire beaucoup en anglais puisque les États-Unis et le Canada-Anglais sont en avance sur le Québec à ce sujet. Elle voulait donc rendre sa recherche pertinente pour les enseignants d’ici. Notamment, elle a écrit un chapitre du livre Les aides technologiques à l’apprentissage pour soutenir l’inclusion scolaire et elle a rédigé un article intitulé Comment les technologies peuvent aider les élèves ayant des troubles d’apprentissage en lecture et en écriture?

Mme Paquet-Bélanger souhaite poursuivre ses recherches et sa formation, tout en restant sur le terrain pour une quinzaine d’années encore! Mentionnons qu’elle a réalisé sa maîtrise sous la direction des professeures Pauline Beaupré, de l’UQAR, et Nadia Rousseau, de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).