L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec a remis son prix Florence, catégorie leadership, à Claire Page. Une très belle reconnaissance pour la professeure en sciences infirmières de l’UQAR.

Mme Page a fait de l’avancement des soins infirmiers en santé mentale son cheval de bataille.  « Souvent, les infirmières se sentent peu outillées pour intervenir auprès des personnes qui ont des problèmes de santé mentale », observe Mme Page. Cette dernière s’est particulièrement investie dans la création d’outils et d’approches pédagogiques visant à sensibiliser davantage les infirmières aux problèmes de rejet et de stigmatisation que vivent encore trop souvent ces personnes lorsqu’elles font appel ou nécessitent des soins dans divers services de santé.

Croyant fermement au potentiel énorme de la contribution des infirmières en santé mentale, particulièrement dans les services de première ligne, Mme Page a été maître d’œuvre dans l’implantation d’un programme de maîtrise en sciences infirmières en santé mentale et en soins psychiatriques auquel sont associées l’UQAR, l’UQO, l’UQAC, l’UQTR et l’UQAT. « Ce nouveau programme constitue, à divers égards, une innovation sans précédent et un levier essentiel au développement de la pratique des infirmières en santé mentale et à l’accessibilité des soins », selon Nicole Ricard, professeure émérite de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, qui a agi à titre de directrice des travaux de maîtrise et de codirectrice des travaux de doctorat de Mme Page.

Avec persévérance, Claire Page porte un message rappelant des valeurs fondamentales, à savoir une approche globale de la personne et l’établissement d’un lien thérapeutique. « Il nous arrive tous d’avoir de temps en temps des petits ennuis de santé physique, parfois de gros ennuis ! Il en est de même pour la santé mentale. Traiter les troubles mentaux graves est important, on en convient. Mais les troubles mentaux plus légers comme la dépression et les troubles anxieux sont très fréquents et ils entraînent une grande souffrance et des inconvénients importants. Des efforts doivent être fournis pour dépister ces problèmes. De même, diverses interventions dont l’efficacité thérapeutique a été démontrée devraient être beaucoup plus accessibles. Les infirmières, en intégrant ces interventions à leur pratique courante, pourraient apporter un changement important ! », affirme la professeure en sciences infirmières de l’UQAR.

Claire Page se dit touchée et fière de recevoir ce prix de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.  « Jamais je n’aurais cru devenir une Florence un jour ! » Elle rappelle que si le leadership est la capacité d’influencer les autres et de les rallier, elle désire partager cet honneur avec ses nombreux collègues qui travaillent intensivement à l’implantation du volet santé mentale de la maîtrise. En outre, elle apprécie et s’inspire du leadership bien affirmé des étudiantes et étudiants qui poursuivent actuellement leurs études dans ce programme.

Claire Page enseigne à l’UQAR depuis 1989. Après trois années comme chargée de cours, elle s’est jointe au Département des sciences infirmières comme professeure en 1992. Titulaire d’un doctorat et d’une maîtrise en sciences infirmières de l’Université de Montréal, Mme Page a obtenu un baccalauréat en sciences infirmières à l’UQAR. Avant l’enseignement, elle a travaillé à l’Hôpital de Mont-Joli, notamment à la clinique externe de psychiatrie. L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec regroupe 72 000 membres.