Candidat au doctorat en biologie, Philippe Desjardins-Proulx vient de publier un article dans la revue scientifique PLOS Biology qui met à l’avant-plan la prépublication dans la diffusion scientifique en biologie.

Cosigné par le professeur Dominique Gravel et Timothée Poisot, chercheurs postdoctoral en biologie à l’UQAR, l’article est une réflexion sur l’usage de la prépublication en biologie. « La diffusion de la recherche scientifique dépend de la publication dans des revues internationales », indique M. Desjardins-Proulx. « Si le rythme de la science s'accélère, le processus éditorial est resté quasiment inchangé au fil du temps. »

Intitulé The case for open preprints in biology, l’article résume le processus qui s’avère parfois long entre une découverte scientifique, la rédaction d’un article par le chercheur et la diffusion des résultats auprès des lecteurs. « Chaque article est examiné par 2 à 4 pairs, est éventuellement retouché puis réexaminé. Il n'est pas rare qu'une année, voire deux, soit nécessaire entre le moment où le résultat est connu et le moment où il est publié », observe le professeur Gravel.

Afin de contourner les délais qui freinent la diffusion de la connaissance, les auteurs de l’article font la promotion de la prépublication. « La prépublication est un mode de communication scientifique immédiate, dont l'évaluation par les pairs sera faite a posteriori. De cette manière, la science serait disponible aux autres chercheurs et au grand public en temps réel, enrichissant ainsi le débat. Cette approche n'échappe pas à la révision par les pairs, seulement l'acceptation se réalise à la fin du processus plutôt qu'en amont », explique Philippe Desjardins-Proulx.

Les autres auteurs de l’article The case for open preprints in biology sont Ethan P. White (UTAH State University), Joel J. Adamson (University of North Carolina) et Karthik Ram (University of California).