Les professeurs en gestion de projet Louis Babineau et Pierre Cadieux sont de retour d’un voyage d’observation à Kaboul. Invités par les Forces armées canadiennes, ils ont pu apprécier sur le terrain le travail de militaires en mission de formation et de mentorat en Afghanistan.

Dans le cadre de cette mission, le mandat des Forces armées canadiennes consiste, notamment, à préparer les formateurs qui vont encadrer les militaires afghans – les autorités veulent constituer une armée terrestre de 160 000 hommes et femmes –, à former des infirmiers et des infirmières militaires et à développer un programme de santé publique. L’Aviation royale canadienne est également présente afin de former des pilotes d’avion et des signaleurs.

Pour les deux professeurs en gestion de projet, ce voyage en Afghanistan a été une bonne occasion de voir comment sont planifiées et gérées les activités militaires des Forces armées canadiennes dans une zone de combat. « La question de la sécurité est très importante dans les projets d’infrastructures. Par exemple, la construction de route représente tout un défi pour sécuriser les chantiers pendant que nos ingénieurs secondent les Afghans », mentionne M. Cadieux.

Le professeur Louis Babineau a particulièrement été impressionné par la rigueur des militaires canadiens. « Ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’est de comprendre comment fonctionne de l’intérieur et de vivre vraiment toutes les dynamiques de mise en place de la sécurité. L’autre élément que j’ai trouvé intéressant, c’est de voir à quel point chacun des acteurs respectent scrupuleusement leurs rôles et leurs responsabilités dans l’organisation. C’est vraiment une caractéristique intéressante du modèle d’organisation que nous sommes allés observer sur le terrain à Kaboul. »

Pour sa part, le professeur Cadieux souligne le travail effectué par les militaires canadiens à l’Académie des sciences médicales des forces armées. « Cet académie est dirigé par des infirmières. J’ai d’ailleurs l’intention d’inviter la lieutenant-colonel Asselin et la colonel Fontaine, qui sont les deux responsables du programme médical à Kaboul, à faire une conférence sur la façon dont ils ont préparé leur programme de formation en nursing ».

Ce voyage d’observation a, enfin, permis aux deux professeurs de l’UQAR d’apprécier le dévouement des militaires canadiens à leur mission. « Ce sont des gens qui sont à l’œuvre et qui croient en ce qu’ils font. Ce sont des hommes et des femmes de devoir. En revanche, ils ont l’impression que le public ne comprend pas leur mission et les raisons pour lesquelles ils sont là. Pourtant, à Kaboul, ils sont vus comme des gens qui amènent un bagage pour améliorer les conditions de vie des Afghans », conclut M. Cadieux. Rappelons que c’est en mars prochain que les Forces armées canadiennes se retireront de l’Afghanistan.