Diplômé au baccalauréat en administration, concentration comptabilité, Louis-Marie Beaulieu est l’un des grands ambassadeurs de l’UQAR. Chef de la direction et président du conseil de Groupe Desgagnés depuis 30 ans, il a toujours considéré l’éducation comme un levier de développement socioéconomique. Portrait d’un régionaliste qui croit en la mission de son alma mater. 

Originaire de Saint-Honoré-de-Témiscouata, ce neuvième d’une famille de treize enfants a toujours eu sa région à cœur. Lorsqu’est venu le temps de faire un choix d’université, il allait de soi pour Louis-Marie Beaulieu que sa place était sur les bancs de l’Université du Québec à Rimouski. « Parce que l’université était en région, c’était mon premier choix. On m’avait confirmé que l’université était à échelle humaine, ce qui m’importait beaucoup. Aussi, les petits groupes qui facilitent les échanges avec les pairs et le lien direct avec les professeurs étaient des éléments forts importants à mes yeux. »

Près de 40 ans après avoir obtenu son diplôme, M. Beaulieu, fellow comptable professionnel agréé (FCPA), se souvient encore du travail dévoué des professeurs. « J’ai fait partie du premier groupe d’étudiants que l’université a présentés comme finalistes pour les examens de l’Institut canadien des comptables agréés. Le choix d’une université à échelle humaine que j’avais fait s’est concrétisé durant la période de formation qui se déroulait l’été avant les examens. Les professeurs étaient très dévoués, toujours prêts à nous aider. Ils avaient autant à cœur que nous notre réussite. » En plus de cette proximité avec les professeurs, il conserve de bons souvenirs de son implication au sein du comité organisateur du colloque sur la petite et la moyenne entreprise. Alors qu’il était président du comité, l’événement avait connu un franc succès. « C’était beaucoup de travail et d’organisation, mais ça m’a permis de développer des aptitudes concrètes en entrepreneuriat. »

Avec son diplôme en poche, Louis-Marie Beaulieu devient vérificateur externe pour la firme Mallette, Benoit, Boulanger, Rondeau & Associés à Québec en 1978. Puis, en 1981, il entre dans la grande famille de Desgagnés. D’abord contrôleur, il est ensuite directeur financier, puis procède à l’acquisition d’une grande part des actions de la compagnie à seulement 33 ans. Il en est aujourd’hui actionnaire majoritaire, chef de la direction et président du conseil. M. Beaulieu a fêté, en mai, sa trentième année à la tête de l’entreprise.

Leader canadien en transport maritime, Groupe Desgagnés, c’est d’abord une histoire d’entraide et de famille. C’est en 1866 que l’aventure commence pour la famille Desgagnés qui décide d’œuvrer dans le commerce maritime. Rapidement, les occasions d’affaires se multiplient au même rythme que la flotte de bateaux s’élargit. À ce jour, l’entreprise compte sept champs d’expertise, dont la réparation navale, les dessertes maritimes de l’Arctique, de l’île d’Anticosti et de la Basse-Côte-Nord, l’opération de machinerie lourde, l’armement, l’exploitation et la commercialisation de navires spécialisés dans le transport de marchandises diverses, de vracs liquides et de vracs secs. Propriétaire d’une vingtaine de navires de tous genres, dont quatre navires-citernes en construction, l’entreprise emploie un peu plus de mille personnes en haute saison.

Pour M. Beaulieu qui s’est vu décerner en 2011 le Prix d’excellence des diplômés de l’UQAR en reconnaissance de sa carrière, il ne fait pas de doute qu’une université comme l’UQAR est d’une importance cruciale pour la région et son développement. « Je crois beaucoup à l’importance des régions pour l’avenir du Québec. Les universités en région, par leur proximité dans leur milieu et par la recherche et l’éducation qu’elles y livrent, jouent un rôle moteur de développement culturel, économique et social qui est fondamental non seulement pour l’avenir des régions, mais aussi du Québec tout entier. L’éducation est la pierre angulaire de l’évolution de tout individu et de toute société. »

Cette importance de l’éducation et de sa démocratisation dans nos régions, mais aussi cet attachement et cette reconnaissance pour son alma mater sont d’ailleurs ce qui aura incité le philanthrope à faire un don personnel de 500 000 $ en février dernier. « J’ai toujours eu envie de redonner à la société. C’est pour cette raison que je me suis impliqué dans différents comités bénévolement. Le don personnel que j’ai fait à l’UQAR s’inscrit dans cette volonté de redonner à la société, et ici plus particulièrement, à l’institution qui m’a formé, qui m’a permis d’être qui je suis. Je lui en suis redevable. » En l’honneur de ce don d’envergure, la bibliothèque du campus de Lévis porte désormais son nom.