Candidat au doctorat en développement régional, Martin Laroche a trouvé une façon originale d’entreprendre sa thèse sur la gestion des changements climatiques en zones côtières. Tout au long de l’été, il a parcouru 1600 kilomètres en vélo pour aller à la rencontre de résidents de l’Est du Canada qui sont confrontés à ces changements.

Le chercheur dirigé par le professeur Steve Plante a affiné ses connaissances en longeant la côte de Rimouski à Saint-Jean de Terre-Neuve à vélo. « Ça me laissait le temps de prendre le temps, le temps de faire la distance », mentionne-t-il. Ce périple à vélo lui a également donné l’occasion de rencontrer des gens et de recueillir leurs préoccupations et celles des élus de la région du Bas-Saint-Laurent.

Après avoir travaillé au Costa Rica en développement international, Martin Laroche a décidé de retourner aux études en développement régional à l’UQAR. « Le contexte universitaire et le travail intellectuel me manquaient », précise le chercheur originaire de Trois-Rivières. En outre, le développement régional est un domaine qui permet à Martin Laroche de combiner plusieurs de ses intérêts. Son parcours en science politique ainsi qu’en sociologie se révèle très pertinent dans le cadre de son projet de recherche. « L’angle régional est vraiment intéressant puisqu’on se rapproche des préoccupations du citoyen, de l’individu », indique-t-il.

Dans sa thèse, le candidat au doctorat en développement régional va réaliser une étude de cas à Saint- André-de-Kamouraska. Il va analyser la capacité des élus municipaux à faire face aux changements climatiques. Dans ce cas précis, des aboiteaux entourent le village, de même on observe que son altitude par rapport au fleuve est très basse ce qui rend la hausse des niveaux des eaux d’autant plus alarmantes pour les propriétés ainsi que le patrimoine. La situation allant s’empirer au fil des années, il est important de réfléchir au futur.

Les enjeux de ce projet de recherche sont divers. D’une part, on observe un enjeu économique avec la hausse des assurances lors de dégâts comme les érosions ou les inondations. D’autre part, un enjeu plus sociologique autour de mobilisations sociales et politiques. « L’intérêt est de comprendre comment un groupe peut être capable de répondre à ces enjeux, sur quels éléments il va se baser et va ensuite conduire à une mobilisation », conclut Martin Laroche.

Le doctorat en développement régional vise à former des spécialistes en mesure de répondre aux besoins des populations et des organismes en matière de planification, d’évaluation et d’analyse du développement régional. Le programme met l’accent sur l’interdisciplinarité pour analyser, entre autres, les dynamiques sociohistoriques, les mouvements sociaux et les processus de mise en valeur des ressources et de l’environnement.