L’UQAR vient de renouveler son baccalauréat en développement des sociétés et territoires. Se démarquant par une approche axée sur la pratique, ce programme multidisciplinaire vise à former des professionnels de l’analyse et des changements sociaux.

Le baccalauréat en développement des sociétés et territoires est une formation en sciences sociales appliquées. Anciennement appelé « baccalauréat en développement social », le programme a fait l’objet d’une importante révision afin qu’il soit à la fine pointe de l’évolution des sciences sociales et des besoins du marché du travail.

« Notre baccalauréat s’adresse aux étudiantes et aux étudiants qui ont la volonté de poser un regard critique sur la société pour la changer », indique la responsable du programme, la professeure Geneviève Brisson. « Mais avant d’agir, il faut réfléchir et il faut comprendre les réalités sociales qui influencent le développement des sociétés et des territoires. »

Aussi, la formation fait appel à plusieurs disciplines, telles l’anthropologie, la sociologie, la géographie, les sciences politiques, l’économie et la gestion, pour aborder les enjeux sociaux et territoriaux qui influencent le développement de la société. L’exploitation des ressources naturelles, les changements climatiques, la mondialisation, l’étalement urbain, la démocratie, l’essor de l’économie du savoir, le développement des régions rurales, le vieillissement de la population et les inégalités sociales sont quelques-uns des enjeux étudiés dans le cadre de ce programme, qui marie les apprentissages théoriques et pratiques.

En plus de l’ajout de séminaires thématiques et de cours axés sur la théorie, l’analyse critique et la méthodologie, l’un des grands changements au programme est l’accent mis sur les champs d’intérêt des étudiantes et des étudiants tout au long de leur formation. « Le baccalauréat en développement des sociétés et territoires est teinté par son adaptabilité aux enjeux qui intéressent les étudiantes et les étudiants. Par exemple, les sujets des séminaires thématiques seront choisis par le Conseil de module afin que notre formation s’adapte aux préoccupations de l’heure », explique Mme Brisson.

De plus, les étudiantes et les étudiants au baccalauréat en développement des sociétés et territoires peuvent désormais choisir quelques cours optionnels parmi toutes les autres formations offertes à l’UQAR. « Plutôt que de déterminer une banque de cours, nous leur offrons la possibilité d’acquérir des connaissances dans un domaine qui va enrichir leur formation en sciences sociales en fonction de leurs visées professionnelles ou de leurs intérêts pour certains domaines, que ce soit l’histoire, la géographie, les lettres, les sciences de la gestion, ou, pourquoi pas, la biologie! », précise la professeure Brisson.

Une formation axée sur la pratique

Les apprentissages sur le terrain représentent une part importante du baccalauréat en développement des sociétés et territoires. Tout au long de leur formation, les étudiantes et les étudiants sont conviés à des sorties terrain pour mieux connaître les enjeux liés au développement en compagnie de professionnels et d’acteurs socioéconomiques des milieux visités. Ces activités sur le terrain sont effectuées un peu partout au Québec grâce au Fonds Lucius-Belzile.

Des cours axés sur la pratique professionnelle représentent également une occasion de mettre en application les notions acquises en classe. « Un stage se déroule tout au long de la dernière année, et permet aux étudiantes et aux étudiants de réaliser un projet dans une organisation communautaire ou publique. Ils identifient les milieux qui répondent le mieux à leurs intérêts et enquêtent sur les besoins internes. Le projet qu’ils développent ensuite est ancré dans les réalités locales et a une réelle utilité. Il s’agit d’un moment charnière de leur formation, car ils ont l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle concrète et de se faire connaître en vue de leur passage sur le marché du travail », observe la responsable du baccalauréat en développement des sociétés et territoires.

En raison de la multidisciplinarité de leur formation, les diplômées et les diplômés au baccalauréat en développement des sociétés et territoires peuvent travailler dans divers secteurs d’activités. Plusieurs d’entre eux sont embauchés comme agent de développement, chargé de projet, agent de coordination, agent communautaire, conseiller en matière de développement ou agent de recherche au sein de la fonction publique, d’organismes de recherche, d’organismes sans but lucratif, ou encore d’organisations de développement socioéconomique.

Cycles supérieurs

La révision du programme de baccalauréat a permis de faire le pont avec la maîtrise et le doctorat en développement régional. « La notion de territoire est une spécificité des formations de l’UQAR en sciences sociales. Le renouvellement de notre baccalauréat nous a permis d’ancrer davantage notre programme de premier cycle dans cette perspective », conclut la professeure Geneviève Brisson.

La maîtrise en développement régional est centrée sur l’analyse des problèmes et des défis de développement des régions et des territoires. Pour sa part, le doctorat en développement régional vise la formation de scientifiques et d’analystes en matière de planification, d’évaluation et d’analyse du développement régional. Rappelons que le développement régional est l’un des trois axes d’excellence de l’Université du Québec à Rimouski.