De stagiaire corporative au service des ressources humaines à titre de Vice-présidente Marché consommateurs et Centres de contacts clients chez TELUS, le parcours de Marie-Christine D’Amours se caractérise par le sens du travail bien fait, l’importance de l’équipe et le désir de redonner à la collectivité. Rencontre avec cette diplômée en administration de l’UQAR qui fût finaliste en 2014 au prestigieux Gala du Réseau des Femmes d’affaires du Québec dans la catégorie Cadre, dirigeante, professionnelle-entreprise privée.
Madame D’Amours, vous êtes originaire de quel endroit?
Je suis une Rimouskoise pure laine et j’ai fait l’ensemble de mon parcours scolaire à Rimouski. Ayant été identifiée comme une personne à haut potentiel dans l’organisation, TELUS m’a également permis de suivre une formation spécifique pour cadre supérieur à la Rotman School de Toronto. Notre organisation mise beaucoup sur le développement de ses cadres supérieurs. C’est une formation pour le développement des leaders afin de bonifier le coffre à outils des gestionnaires pour que ceux-ci puissent ensuite faire redescendre ce nouveau savoir vers l’ensemble de nos équipes pour en faire des leviers et ainsi demeurer compétitifs.
Quel est votre rôle chez TELUS? Vos défis?
Mon équipe et moi nous occupons de la stratégie de marché et de maintenir le leadership de TELUS. Nous sommes les premiers à avoir développé un service francophone de télévision IP en Amérique du Nord et, plus récemment, à lancer un service Internet symétrique, c’est-à-dire un service assurant une vitesse constante à l’entrée et à la sortie des informations. Cela permet d’éviter tout ralentissement dans le débit des émissions regardées ou lors d’échanges Facetime par exemples.
J’ai également un rôle important avec l’expérience client qui consiste à les assurer d’une expérience exceptionnelle, que cela soit avec nos représentants en centres contacts, ou à travers notre réseau de détaillants autorisés, nos représentants en porte-à-porte, nos installateurs-réparateurs ou même notre site web, nous voulons que nos clients vivent une expérience incroyable en nous distinguant de la compétition. Nous sommes très fiers d’être reconnus comme le fournisseur le plus recommandé par ses clients pour ses produits et le service-client depuis quelques années. Dans un monde ou la compétition est très vive, cette renommée acquise par la qualité de nos produits et services nous permet de positionner TELUS à un niveau fort enviable.
Vous employez régulièrement le mot équipe. C’est important au sein de votre organisation comme TELUS et pour vous?
C’est important pour l’entreprise, mais ce l’est également pour moi. Je suis une personne d’équipe car je crois fondamentalement que l’on ne peut rien faire seul et que c’est la force et la puissance de la collaboration qui nous rend plus forts. La raison pour laquelle je suis bien chez TELUS est que mes valeurs intrinsèques rejoignent celles de mon employeur et l’on se retrouve là-dedans. On pourrait parler d’un « fit » parfait et je me sens privilégiée d’être ici et de pouvoir y jouer le rôle que l’on m’a confié! L’équipe assure le succès de notre organisation.
À titre de Vice-présidente chez TELUS, vous participez couramment à des œuvres caritatives afin d’aider ceux vivant des situations plus difficiles. Vous avez accepté, entres autres, de donner un coup de main à la Fondation du Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent et à celle du Paul-Hubert. C’est important pour vous l’implication auprès de la communauté?
Je me considère comme une personne privilégiée de la vie et j’ai envie de m’impliquer afin d’aider des organismes en leur offrant quelques heures de mon temps de manière à leur faire profiter d’une expertise que parfois, ils n’ont pas les moyens de s’offrir. Je suis sensible à ce qui se passe autour de moi et je redonne au suivant tout simplement. Il y a un manque énorme de bénévoles partout.
Je profite de l’occasion pour dire aux étudiants et aux diplômés de l’UQAR qu’ils peuvent faire une grande différence au sein de la collectivité en offrant quelques heures de temps à autre. Nous sommes dans un monde ou l’individualisme prime malheureusement et oui, il est important de s’occuper de nous, mais il faut également se préoccuper de ce qui se passe autour de nous en s’impliquant dans la mesure du possible.
TELUS s’implique beaucoup afin d’appuyer différentes initiatives communautaires, et ce, de différentes manières. L’entreprise encourage-t-elle l’implication citoyenne de ses employés?
C’est vraiment très important pour TELUS. On est conscient du privilège d’avoir la confiance de nos clients et c’est important de redonner là où nous avons nos clients. C’est plusieurs centaines de milliers d’heures qui sont redonnées par nos employés. À chaque fois qu’un employé donne du temps ou fait un don en argent, TELUS appuie le geste en donnant à son tour pour appuyer l’initiative des employés. L’équipe TELUS répond très fortement, cela apporte un très grand nombre de bénévoles et est très valorisé à l’interne. Nous sommes fiers de contribuer de cette manière également.
Quels liens conservez-vous avec votre alma mater?
Durant les dernières années, j’ai travaillé étroitement avec la professeure Josée Laflamme à travers ses cours de comportement de consommateurs et aussi de statistiques en offrant des cas spécifiques de chez TELUS. On va faire une présentation aux étudiants en début de session, nous nous rencontrons quelques fois durant la session et, à la fin, les étudiants vont en faire un travail de fin session où ils émettent des recommandations sur différentes activités ou programmes que nous avons. Ce lien que nous avons permet également de recruter des stagiaires pour notre département marketing, ce qui informe par le fait même les étudiants sur les opportunités d’emploi chez TELUS. J’en suis une preuve vivante et nous avons près de 200 de nos employés qui sont des diplômés de l’UQAR! C’est pourquoi nous voulons garder un lien étroit avec le savoir qui se développe ici à l’UQAR.
Comment qualifieriez-vous l’importance de l’UQAR comme outil de développement de nos collectivités?
Super importante. On est privilégié d’avoir ici en région une université de ce calibre-là offrant une formation de haut niveau. C’est un endroit où l’on peut se développer comme personne qui m’a outillée au départ de manière très adéquate.
Je suis également très contente de voir que l’UQAR s’implique dans le développement d’infrastructure sportive ici à Rimouski. Un esprit sain dans un corps sain! Plusieurs athlètes de haut niveau ont dû quitter la région, faute d’infrastructures adéquates pour poursuivre leur cheminement sportif et c’est bien dommage pour la région. Plusieurs de ces athlètes très disciplinés pour le sport ont bien souvent un bon calibre scolaire et il nous faut les garder ici le plus possible car une fois à l’extérieur, ils ne reviennent pas et on perd d’excellentes ressources en terme d’employabilité. TELUS est un grand employeur dans la région et nous peinons à combler nos postes disponibles qui sont de bons emplois.
Qui a été la personne la plus marquante pour vous à l’UQAR et pourquoi?
Il y en a plusieurs, mais la plus grande influence, c’est la professeure Suzanne Pelletier qui est définitivement une personne marquante pour moi. Elle avait une énergie et un dynamisme hors du commun et dans ses cours, nous avions du plaisir à travailler. C’est cet état d’esprit que je recherche aujourd’hui dans le cadre du travail. Avoir du plaisir et « tripper » sur ce que l’on fait pour pousser encore plus loin ses propres limites et celles des gens de nos équipes.
Quel est votre plus beau souvenir de votre passage à l’UQAR?
J’ai pu y combiner une riche vie universitaire et faire plein d’activités comme aller à Montréal, à Toronto et à New-York où j’ai même pu agir comme organisatrice. Je pense à la parade de mode. Ça été des années où j’ai réalisé beaucoup de choses, ce qui correspondait vraiment à ma personne. À l’UQAR, on a un très bel appui institutionnel et les ressources pour développer une foule d’activités para académiques et cela est très formateur.
Si vous aviez un conseil à donner aux diplômées et diplômés de l’UQAR, quel serait-il?
L’environnement du travail évolue rapidement et la capacité de s’adapter au changement est vraiment importante. Vous devez mettre vos habiletés et votre créativité à profit pour faire votre place. Dans le monde numérique, TELUS a comme compétiteur la GAAFA (Google, Apple, Amazon et Facebook) et ceux-ci peuvent se retourner pratiquement en une fraction de seconde. À titres de diplômées et diplômés, vous devez être de véritables agents de changements. Et de se rappeler que même si nous sommes en région, nous pouvons faire une grande différence partout dans le monde.