L’UQAR offre des formations universitaires à des populations réparties sur un territoire plus grand que l’Islande. Chaque année, ce sont plus de 50 cohortes qui suivent une formation hors campus. Un défi à plusieurs égards.

Le territoire naturel de l’Université du Québec à Rimouski est constitué du Bas-Saint-Laurent, de la Chaudière-Appalaches, de la grande région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et du secteur ouest de la Côte-Nord. « L’UQAR est l’une des universités au Québec qui se démarque tout particulièrement par son offre de formations s’étendant sur un aussi vaste territoire. Cela fait partie de l’ADN de l’UQAR depuis sa création que de contribuer au développement des régions qu’elle dessert naturellement par ses activités de formation et de recherche », indique le vice-recteur à la formation et à la recherche, François Deschênes.

La création du Service de la formation continue, en 2011, a donné une importante impulsion à l’offre de formations créditées et de courte durée sur l’ensemble du territoire naturellement desservi par l’UQAR. Au cours des huit dernières années, l’offre de formations créditées a quintuplé. Aujourd’hui, l’Université compte plus de 50 cohortes en cheminement suivant des formations créditées de 1er et 2e cycles dans plusieurs domaines, notamment les sciences infirmières, le travail social, les sciences de la gestion, les sciences de l’éducation, l’informatique, la psychosociologie et le développement régional.

« L’UQAR se soucie constamment de rendre accessible la formation universitaire et cela se traduit particulièrement par le fait d’offrir une grande panoplie de formations hors campus. Cette accessibilité à la formation universitaire permet à la population en région de rehausser leurs connaissances et leurs compétences, d’accéder à des emplois qui exigent un certain niveau de formation et de favoriser leur rétention », mentionne la directrice du Service de la formation continue, Louise Bolduc. « En outre, l’Université est à l’écoute des milieux desservis pour favoriser une offre de formations qui répondent aux besoins de la population, mais aussi des professionnels et des organisations. »

Selon les besoins, plusieurs cours et programmes à distance (synchrone ou asynchrone), en mode présentiel ou encore hybride, sont offerts par l’UQAR aux quatre coins du territoire qu’elle dessert. Des cours sont ainsi donnés à Carleton, à Bonaventure, à Gaspé, à Sainte-Anne-des-Monts, à Grande-Rivière, à New Richmond, aux Îles-de-la-Madeleine, à Baie-Comeau, à Forestville, aux Escoumins, à Rivière-du-Loup, à La Pocatière, à Montmagny, à Saint-Georges, à Sainte-Marie et à Thedford-Mines.

Plusieurs partenaires permettent d’accroitre et de renforcer la présence de l’UQAR sur un territoire aussi grand, et ce, depuis plusieurs décennies. L’Université entretient des liens étroits avec le Cégep de la Gaspésie et des Îles, le Cégep de Baie-Comeau, la Corporation des services universitaires du secteur ouest de la Côte-Nord, le Centre universitaire des Appalaches en Beauce, le Cégep de Matane, le Cégep de Rivière-du-Loup, le Cégep de La Pocatière, le Cégep de Lévis-Lauzon ainsi que le Cégep de Rimouski. « Ces partenariats sont essentiels. Ils nous permettent d’être présents sur place et de répondre aux besoins de formation qui sont exprimés par le milieu, mais aussi d’offrir aux étudiants des services complémentaires », ajoute Mme Bolduc.

L’UQAR compte actuellement plus de 1200 étudiantes et étudiants qui suivent leur formation hors campus, ce qui représente plus d’un étudiant sur six. « En leur offrant des formations universitaires dans leur milieu, nous leur permettons de bonifier leurs connaissances tout en leur permettant de maintenir leur lien d’emploi lorsqu’ils sont sur le marché du travail. Par ailleurs, les régions desservies peuvent compter sur une main-d’œuvre aussi qualifiée que celles des grands centres quand ces étudiantes et ces étudiants obtiennent leur diplôme », explique M. Deschênes.

En plus d’une cinquantaine de formations créditées, le Service de la formation continue offre des formations de courte durée. En 2018, l’UQAR a donné plus de 60 formations de courte durée sur son territoire portant sur des thèmes variés, dont la légalisation du cannabis, la dépression post-infarctus, la gestion de risque dans le domaine de l’ingénierie, l’intelligence émotionnelle, le recrutement de la main-d’œuvre, la gestion de la diversité en entreprise et l’innovation en entreprise, pour ne citer que ces exemples. En outre, l’Université offre des formations à distance répondant aux exigences de différents ordres professionnels. Plus de 1025 personnes ont suivi ce type de formations offertes sans contraintes temporelles et géographiques au cours des deux dernières années. Comme tout se déroule en ligne, ce mode de formation offre beaucoup de flexibilité, de l’inscription à la remise de l’attestation, en passant par les évaluations.

Selon le vice-recteur à la formation et à la recherche de l’UQAR, le fait d’offrir autant de formations hors campus a une influence déterminante sur la vitalité des régions du Bas-Saint-Laurent, de la Chaudière-Appalaches, de la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord. « Si elles ne peuvent pas suivre dans leur milieu une formation leur permettant d’accéder à un meilleur emploi, plusieurs personnes sur le marché du travail risquent de quitter leur région ou encore d’abandonner l’idée de se former. Dans les deux cas, l’accès à une main-d’œuvre qualifiée s’en trouve compromis et la région est pénalisée », résume M. Deschênes.

Depuis sa création en 1969, l’UQAR a décerné plus de 50 000 diplômes. Près d’un diplôme sur cinq a été remis à des finissantes et à des finissants qui ont étudié hors campus, soit 2937 au KRTB (Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata, Les Basques), 2539 en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, 1706 dans les MRC de la Matanie, de la Matapédia et de la Haute-Gaspésie, 1511 sur la Côte-Nord et 567 en Beauce. « La grande majorité des diplômées et des diplômés de l’UQAR demeurent dans la région où ils ont été formés après leurs études. Ils représentent une richesse importante pour la vitalité de leur milieu puisque ces personnes œuvrent dans des secteurs qui sont cruciaux pour leur région », note Mme Bolduc.

L’UQAR fêtera ses 50 ans cet automne. L’une des missions que lui a confié le gouvernement du Québec lors de sa création était de favoriser l’accessibilité aux études universitaires. Une mission qui est toujours au centre des priorités de l’Université, souligne le vice-recteur à la formation et à la recherche. « Lorsque l’on diplôme une cohorte de huit personnes qui ont étudié hors campus, donc sans qu’elles aient eu à quitter leur milieu, l’UQAR a un impact qui dépasse le simple nombre de diplômés. En fait, ces huit personnes vont souvent assurer la survie d’une ou de plusieurs entreprises et organisations ; elles vont avoir en outre développé des compétences leur permettant d’innover et de contribuer au développement de leur milieu. Il s’agit d’une mission hautement stratégique que l’UQAR réalise avec conviction et en collaboration avec ses partenaires », conclut M. Deschênes.

 

Territoire desservi par l’UQAR : 104 206 km2

Islande : 103 000 km2