L’Université du Québec à Rimouski vient de faire l’acquisition d’une imprimante 3D métallique en génie. Il s’agit d’un projet de 1 M$ appuyé financièrement par Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) et par le Fonds d’aide au développement du milieu de Desjardins.

L’impression en trois dimensions consiste à fabriquer une pièce ou un objet par l’ajout de couches successives d’un matériau – les couches peuvent d’ailleurs être aussi minces que 0,001 pouce. Cela permet de réaliser des pièces aux formes diverses et dont la précision est comparable aux procédés traditionnels. L’imprimante 3D acquise par l’UQAR conçoit des pièces selon un procédé de fusion sélective de poudres métalliques.

Cette nouvelle infrastructure vient bonifier le parc d’équipements en génie. « Cette imprimante 3D métallique ouvre un nouveau chapitre en génie. En plus de former la relève avec cet équipement de pointe, nous serons en mesure de réaliser des projets d’ingénierie encore plus complexes pour améliorer la productivité des entreprises », indique le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet.

L’imprimante 3D métallique de l’UQAR va permettre d’accentuer la réalisation de projets d’ingénierie en partenariat avec des entreprises de la région. « Plus que jamais, nous avons de l’ambition pour nos régions. Elles sont des piliers pour la croissance économique du Québec et du Canada. C’est pourquoi il est important d’investir dans l’innovation, car il s’agit d’une clé essentielle qui permet aux entreprises de rehausser leur compétitivité et d’attirer les talents. Avec ce nouvel équipement, elles pourront réaliser avec l’UQAR des projets novateurs qui répondent à leurs besoins technologiques », mentionne le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, l’honorable François-Philippe Champagne, présent à l’annonce au nom du ministre responsable de DEC, l’honorable Navdeep Bains. La contribution financière non remboursable de DEC est de 843 015 $.

On ne dénombre que trois autres imprimantes 3D métalliques comme celle de l’UQAR au Québec. « Il est important pour Desjardins d’appuyer des initiatives qui permettent de développer notre collectivité et le talent de la relève. Ce projet va permettre aux entreprises de concevoir des prototypes qui n’auraient pas pu être réalisés en région tout en formant une main-d’œuvre qualifiée pour cette nouvelle technologie de pointe », souligne le président de la Caisse Desjardins de Rimouski, Michel Émond. Le Fonds d’aide au développement du milieu de Desjardins a versé 150 000 $ pour la réalisation de ce projet.

Cette technologie se démarque par sa précision, ses propriétés mécaniques et son niveau de détail. « Elle a le grand avantage de pouvoir imprimer plusieurs métaux différents, ce qui ouvre la voie à réaliser des projets très variés. De plus, l’impression 3D métallique est une technologie avantageuse sur le plan environnemental, car elle est moins énergivore et produit moins de résidus que les procédés traditionnels par retrait de matière », explique le titulaire de la Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception, le professeur Jean Brousseau.

L’imprimante 3D métallique de l’UQAR peut réaliser des pièces de plusieurs métaux, dont l’aluminium, l’acier inoxydable, l’acier outil, le titane, le cobalt-chrome et l’inconel, un alliage de nickel et de chrome. C’est par l’entremise du Centre d’appui à l’innovation par la recherche, le CAIR, que les entreprises et les organisations auront accès à l’imprimante 3D métallique de l’Université. On peut communiquer avec le CAIR au 418 723-1986, poste 1688.