Étudiante en lettres à l’UQAR, Laurence Veilleux est en train de devenir une écrivaine qui fait sa marque dans la littérature québécoise. Pour l’auteure de Chasse aux corneilles, Amélia et Elle des chambres, le désir de poursuivre ses études à la maîtrise en lettres s’inscrit dans son propre processus d’écriture créative. 

Après l’obtention d’un diplôme d’études collégiales en Arts et lettres, option Théâtre au Cégep de Rimouski, l’auteure Laurence Veilleux a décidé de se consacrer à des projets littéraires avant de poursuivre ses études dans la région du Bas-Saint-Laurent. Le choix de l’Université du Québec à Rimouski a été une évidence pour l’étudiante qui a toujours aimé vivre en région et qui s’en dit fière.

L’auteure originaire de Saint-Benjamin conçoit son projet de maîtrise en lettres à la fois comme un projet d’écriture et un projet de recherche. « Un projet qui me permet de fouiller certaines questions jusqu’au bout. Je vois la maîtrise à la fois comme un travail universitaire et un travail d’artiste. »

L’auteure a d’ailleurs une vision bien personnelle de l’écriture. « Il faut lire de tout, et traquer la poésie dans ses autres formes. J’écris rarement. Je réécris jusqu’à l’épuisement. Je cherche dans la réécriture le bout du bout du poème. On comprendra que je suis lente, mais je ne reste jamais longtemps sans un texte qui se transforme à l’intérieur, qui se pense tranquillement. Je dirais que je trouve que l’écriture est aussi, d’une certaine façon, un geste effrayant. Nommer, c’est faire naître. Écrire, donc, c’est être confronté à ce qui nous habite. Je côtoie dans l’écriture un étrange mélange de honte et de courage. Puis, j’avance », explique-t-elle.

Publié en avril 2019 aux éditions Poètes de brousse, le dernier recueil de poésie de Laurence Veilleux, Elle des chambres, a été remarqué par la critique littéraire. « Elle des chambres est un livre sur le viol et les traces qu’il laisse sur un corps. Un livre qui ne cherche pas la justesse du souvenir, mais ce qui en reste. Elle des chambres cherche la vérité du corps, la pluralité du « je » et la franchise du poème qui nomme les choses sans détour, par leurs propres noms. »

Mentionnons que Laurence Veilleux a mérité en 2017 le Prix Félix-Leclerc de la poésie pour son recueil Amélia et le Prix de la relève artistique du Bas-Saint-Laurent en 2016. En 2019, l’écrivaine a reçu le Prix Félix-Antoine-Savard de la poésie pour « à l’heure du petit bain », publié dans le numéro 173 de la revue Estuaire.