Les Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches et de la Gaspésie, de même que le Centre intégré universitaire (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean, en collaboration avec les Universités du Québec à Chicoutimi (UQAC), à Rimouski (UQAR) et en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), joignent leurs efforts pour développer une plateforme collaborative qui permettra l’identification et l’appropriation des meilleures pratiques d’organisation des services de proximité en région ainsi que le développement d’approches novatrices. Une initiative unique au Québec.

Le Consortium InterS4, résultat d’une nouvelle entente, poursuit l’action menée par trois régions de l’Est du Québec, connue initialement sous le nom de InterEst Santé. Cette entente élargit les retombées à un plus grand nombre de régions et enrichit son offre de service. La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean s’est d’ailleurs jointe tout récemment au groupe. « En consolidant notre expertise, les outils développés soutiennent les gestionnaires et les professionnels dans leurs efforts constants à améliorer les services et à offrir un meilleur accès pour les usagers et leurs proches », explique madame Isabelle Malo, PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent. « La mise en commun des savoirs les plus pertinents et des expériences de réussite de chaque membre se trouve au cœur même de notre entente », ajoute madame Chantal Duguay, PDG du CISSS de la Gaspésie.

La structuration de la plateforme du Consortium InterS4 est complétée à 70%. Elle devrait être terminée au cours de l’hiver 2020. « Les établissements ont d’ailleurs commencé à s’approprier les connaissances mises en valeur par le Consortium dans leur gestion du changement », souligne monsieur Patrick Simard, PDGA du CISSS de Chaudière-Appalaches. Les actions étant coordonnées par une équipe établie à l’UQAR, son développement est rendu possible grâce à l’implication des directions des établissements et des universités, à la participation de professeur(e)s dans chaque université ainsi qu’au soutien du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MÉI) et du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Le MÉI agit d’ailleurs à titre de partenaire financier principal dans le développement du portail informationnel du Consortium.

Des outils efficaces et des effets concrets escomptés 

La plateforme propose des stratégies et des outils à l’attention des décideurs et des professionnels de la santé et des services sociaux. « À travers l’établissement d’un réel dialogue entre le milieu de la santé et le milieu universitaire, elle s’appuie sur une méthode reconnue de courtage de connaissances qui sert à identifier les connaissances de pointe et à favoriser leur appropriation, de même qu’à susciter l’avancement des connaissances et l’innovation », précise monsieur François Deschênes, vice-recteur à la formation et à la recherche de l’UQAR. « Les connaissances identifiées servent alors à soutenir la prise de décision. Les améliorations concrètes qui en résultent contribuent à améliorer le bien-être des usagers », indique madame Manon Champagne, vice-rectrice à l’enseignement, à la recherche et à la création de l’UQAT. Les outils développés cherchent à utiliser les ressources publiques de manière toujours plus efficiente.

Parmi les outils, on compte un portail informationnel qui facilite l’accès pour les membres aux connaissances de pointe sur des sujets d’intérêt. Ils y retrouvent notamment des pratiques prometteuses provenant des différents établissements en matière d’organisation de service, des synthèses sur les meilleurs écrits ainsi que des résumés de publications et de découvertes récentes. Des blocs de formation et des stratégies d’accompagnement pour encourager l’appropriation des pratiques les plus efficaces et les mieux applicables viennent compléter la plateforme d’outils.

Le contenu de la plateforme évoluera en fonction des préoccupations des partenaires et sera alimenté par les travaux du Consortium, une ressource qui ajoute aux moyens existants des établissements. Quant aux thèmes qui seront traités, mentionnons l’intégration des services lors de la transition des usagers vers leur domicile, l’intervention en télésanté de même que les soins et services de santé en milieu rural. En outre, des projets de recherche verront le jour pour étudier des sujets peu connus comme les pratiques de gestion multisite dans le contexte de nos grandes régions.

Unifier les efforts pour mieux répondre aux enjeux régionaux 

Les partenaires d’InterS4 ont choisi de se fédérer autour des enjeux particuliers aux régions pour bonifier leurs moyens de gestion du changement et ainsi mieux répondre aux nombreux défis qui leur sont adressés. « La mutualisation des efforts devrait contribuer à accroître l’accès à des connaissances de pointe qui procurent les solutions les plus efficaces et les mieux applicables au contexte de nos régions. Les équipes, les usagers et leurs proches en bénéficieront », de conclure madame Caroline Roy, PDG du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Pour plus d’information, on visite le site du Consortium.