Originaire de Saint-Ulric-de-Matane et ayant rapidement migré à Sept-Îles sur la Côte-Nord avec ses parents dès l’âge de 3 ans où il y fera plus tard un DEC en aéronautique, le diplômé en administration de l’UQAR, Martin Desrosiers, est aujourd’hui une personnalité bien en vue à Rimouski à titre de directeur général de la Caisse Desjardins de Rimouski. Rencontre avec un fier diplômé très impliqué dans son milieu qui a également choisi de donner de son temps à l’UQAR.

De l’aéronautique à l’administration, pourquoi un pareil changement au plan de vol?

Suite à l’obtention de mon diplôme d’études collégiales, j’ai travaillé pendant deux ans dans le domaine de l’aéronautique. Durant cette période, j’ai réalisé que le volet gestion m’intéressait beaucoup plus que le volet opérationnel. C’est pourquoi j’ai alors choisi de bonifier cette partie de ma formation afin d’avoir un bon bagage en gestion en entreprenant des études universitaires en administration. J’ai postulé dans trois universités différentes, mais j’ai finalement choisi l’UQAR car je voulais profiter de la proximité des professeurs, avoir un contact privilégié avec eux et vivre dans un beau milieu de vie étudiant comme la Ville de Rimouski. Ma formation en administration, finance et marketing fût un cheminement extraordinaire de 3 ans qui débuta en 1984.

Une des forces du Mouvement Desjardins est de permettre à ses employés de gravir les échelons, de grandir au sein de l’organisation durant leur vie professionnelle... Ce fût le cas pour vous?

Exactement! Suite à mon baccalauréat, des opportunités se sont présentées à moi et j’ai choisi Desjardins car j’avais ma caisse scolaire depuis que j’étais jeune. Cela devenait naturel pour moi d’œuvrer pour eux! J’ai travaillé durant 1 an au niveau des entreprises à la Caisse de Lévis pour ensuite aller développer le secteur aux entreprises dans des régions où le secteur commercial commençait à se développer chez Desjardins. Y ayant passé toute ma jeunesse, mon premier mandat m’amena à Sept-Îles où je connaissais beaucoup de gens. D’autant plus que plus jeune, j’avais eu un emploi dans un centre d’emploi étudiant là-bas, expérience qui m’a permis de faire le tour des employeurs qui embauchaient les jeunes durant l’été. 

Côtoyant une foule d’entrepreneurs, d’artistes, de visionnaires, de gens ayant de beaux projets et ayant la chance chez Desjardins de pouvoir avancer dans l’organisation, je voulais pousser plus loin ma carrière. C’est alors que je choisis de devenir directeur général d’une caisse qui me permettait de pouvoir vivre mon esprit d’entrepreneurship. Durant cette période de 29 ans, j’ai œuvré à titre de directeur général dans quatre caisses différentes, m’offrant à chaque fois l’opportunité d’augmenter les défis à titre de gestionnaire tout en poursuivant mon implication dans le milieu à chaque endroit. Que ce soit à Havre-Saint-Pierre, à Beaumont, à la caisse de Nazareth-Sacré-Cœur ici à Rimouski, à Matane pour finalement revenir à la Caisse de Rimouski, le dénominateur commun est l’importance que j’accorde de m’impliquer au-delà de mon travail, au sein de ma communauté. Aujourd’hui, je donne du temps pour quelques causes qui me tiennent à cœur et cela m’apporte une grande satisfaction.

Pour la Fondation de l’UQAR, cela m’allumait beaucoup car sa mission consiste à appuyer le développement de l’université, à assurer sa pérennité comme acteur très important dans une ville étudiante comme Rimouski.

Quel est le souvenir le plus marquant de votre passage à l’UQAR?

C’est la proximité que nous avions avec le corps professoral. Des gens remarquables qui étaient des passionnés dans leur domaine. Lorsque tu es capable de nommer la grande majorité de tes professeurs(es) 32 ans plus tard, c’est le signe que c’est gens-là ont été drôlement marquants dans une vie et qu’il existait une très belle proximité, une bonne chimie! C’est définitivement l’une des forces de l’UQAR.

Plusieurs professeurs(es) ont été super avec nous, mais si j’avais un professeur à identifier, un coup de cœur, je nommerais Marcel Lévesque. Il était proche des étudiantes et étudiants et son enseignement me stimulait beaucoup. Durant mes 3 années d’études, j’ai fait partie des gens qui ont démarré le bar étudiant Le Baromètre et j’y travaillais avec Jacques Lavoie qui le dirigeait. C’était très agréable car nous pouvions jaser avec des étudiantes et des étudiantes des autres concentrations et le personnel de l’UQAR venait faire son tour à l’occasion.Martin DesrosiersMartin Desrosiers

Le Mouvement Desjardins est un partenaire important de l’UQAR. Est-ce une fierté pour vous?

Absolument! Surtout dans un milieu comme Rimouski où Desjardins représente un levier important pour le développement de la communauté. Nous connaissons la réalité de l’UQAR du point de vue démographique et c’est notre apport pour s’assurer de la pérennité de nos institutions. Que ce soit par l’investissement pour des bourses pour les étudiantes et les étudiants, pour appuyer financièrement l’acquisition d’équipement de pointe pour l’UQAR ou pour encourager la recherche, nous sommes heureux de pouvoir contribuer au développement et à l’épanouissement de notre relève.

Notre président, monsieur Guy Cormier, le mentionnait très récemment lors de son passage à Rimouski : avec son fonds de développement de 100 M $, Desjardins souhaite aider concrètement les communautés dans la réalisation de projets structurants pour l’avenir. De plus, la Caisse de Rimouski a choisi elle-même de participer financièrement dans le nouveau complexe sportif Desjardins de la Ville de Rimouski, situé à moins de 5 minutes de marche de l’UQAR, en y investissant 4 M $. Nous croyons que cela pourrait avoir un impact intéressant pour attirer de nouveaux étudiants à Rimouski, tout en gardant nos jeunes en région pour entreprendre des études universitaires.

Mon implication à la Fondation de l’UQAR se veut le prolongement de cela. Je veux pouvoir y apporter ma contribution par de nouvelles idées, par mon expérience acquise durant ma carrière. Bref, je veux redonner à mon université! J’en suis fier et je veux participer à son plein développement.

Au-delà de ses axes d’excellence et de sa bonne performance en recherche, l’UQAR se doit de demeurer à l’avant-garde dans le développement de ses programmes et de ses façons de faire. Étant une grande université de petite taille, nous devons profiter de l’agilité de l’UQAR pour constamment innover et développer des programmes qui seront ancrés sur les besoins de nos différents milieux. J’ai confiance en l’avenir.