La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) est une société d’État regroupant un réseau de 46 lieux grandioses qui lui sont confiés par le gouvernement du Québec. Elle administre, exploite et met en valeur 23 parcs nationaux, un parc marin, 13 réserves fauniques, Sépaq Anticosti ainsi que huit établissements touristiques. Elle offre un éventail d’activités et de services permettant à ses visiteurs de vivre des expériences diversifiées dans des environnements naturels exceptionnels. Le plus grand réseau de plein air au Québec compte sur l’engagement de 3400 hommes et femmes répartis aux quatre coins du Québec. Une diplômée de l’UQAR au MBA, Martyne Charland, y occupe le poste de vice-présidente aux ressources humaines.

Quels sont vos fonctions et mandats?

Je suis principalement responsable de donner les orientations dans toutes les sphères de la gestion des ressources humaines et de mettre en place un cadre et des programmes pour soutenir les orientations de l’organisation. Cela inclut notamment le service-conseil aux gestionnaires et aux employés, le développement organisationnel, le développement des compétences, la dotation, les relations de travail, la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail, la gestion du changement, etc. L’objectif est de faire vivre à chaque membre de nos équipes, peu importe son lieu de travail, une expérience employé agréable, satisfaisante et unique.

Vous occupez un poste très important à la Sépaq. Est-ce une source de fierté pour vous?

Évidemment. la Sépaq est un acteur important dans l’industrie du plein air et du tourisme; c’est une organisation très dynamique et composée de gens passionnés. Je trouve cela très mobilisant et valorisant de travailler dans une équipe qui cherche toujours à se dépasser.

De plus, nous sommes les gardiens des plus riches territoires naturels du Québec et des plus beaux paysages qu’ils composent, pour les générations actuelles et futures. Nous contribuons à faire vivre des expériences inoubliables à nos clients; nous sommes des créateurs de souvenirs et connectons les gens à la nature. C’est très motivant.

On parle régulièrement de pénurie de main-d’œuvre. Est-ce que cela affecte également des organisations comme la vôtre?

La rareté de la main-d’œuvre affecte à peu près toutes les industries, notamment le domaine du tourisme, et nous devons également faire face à ce défi comme employeur. Une organisation comme la nôtre doit composer avec différents enjeux, que cela soit l’aspect saisonnier de nos activités ou le fait que nous ayons des établissements dans des régions dites éloignées. Dans certaines régions, nous sommes en compétition avec des entreprises privées comme celles des secteurs minier ou forestier.

Chaque année, nous avons environ 1200 postes à pourvoir. Heureusement, le cadre exceptionnel où se trouvent nos installations nous permet tout de même de tirer notre épingle du jeu.

Les gens qui nous choisissent auront l’occasion de vivre des moments uniques dans des lieux uniques.

Quels sont vos défis à titre de gestionnaire? Comment entrevoyez vous les ressources humaines dansquelques années?

Notre principal défi consiste à attirer et fidéliser nos employés. Pour y arriver, nous avons mis en place une stratégie attraction-rétention. Cette stratégie comporte de nombreux moyens qui nous permettent d’atteindre nos objectifs en regard de l’embauche et de la fidélisation de nos employés. Elle se veut évolutive et nous l’adaptons selon les enjeux organisationnels et régionaux. À titre d’exemple, notre campagne de recrutement cible les clientèles susceptibles de travailler à la Sépaq et, selon les emplois qui seront plus difficiles à doter, nous ferons évoluer notre campagne en conséquence pour mettre de l’avant les postes qui sont parfois moins connus.

Par ailleurs, nous avons parmi nos employés plusieurs étudiantes et étudiants qui retournent au cégep et à l’université pour la rentrée d’automne. Dans le contexte où la période des vacances estivales s’est modifiée pour bien des gens et que, de plus en plus, nous observons une hausse d’achalandage en septembre et même en octobre; les enjeux reliés à la planification de la main-d’œuvre deviennent considérables pour concilier les contraintes de notre personnel et les besoins de notre clientèle.

Il faut donc innover et trouver des manières de sortir du lot pour continuer d’offrir des services à la hauteur des attentes. Nous voulons éviter de devoir moduler nos heures d’ouverture comme le font des entreprises dans le monde de la restauration, faute de main-d’œuvre. Outre les étudiants, nous visons donc les nouveaux retraités, qui pourraient demeurer actifs dans un bel environnement de travail. Nous avons déjà des exemples de gens qui travaillent chez nous l’été et l’automne et qui vivent en Floride l’hiver. Une belle semi-retraite active!

De plus, notre clientèle croît sans cesse et nous avons des projets en développement. Nos besoins en personnel vont donc augmenter ! La réalité du monde de l’emploi constitue une préoccupation constante pour nous.

Pourquoi aviez-vous choisi l’UQAR pour vos études au MBA?

J’avais fait une recherche en comparant les différents programmes de MBA et celui de l’UQAR m’intéressait parce qu’il était offert pour les cadres en exercice et que sa cote d’appréciation selon différentes évaluations était élevée. L’intensité de la formation permettait également d’y aller rondement et de ne pas étirer celle-ci sur cinq ou six ans.

La formation au MBA exécutif me permet d’avoir une vision 360 degrés dans une organisation. À titre de membre d’un comité de direction, cela implique de comprendre plusieurs aspects de gouvernance qui vont au-delà de mon expertise en ressources humaines. Je dois soumettre mes idées et participer à la prise de décisions éclairées en comité de direction dans différents domaines, que cela soit pour la communication, le marketing ou les finances, par exemple.

Le niveau de connaissances acquises au MBA de l’UQAR était très relevé. Le fait de côtoyer des cadres en emploi enrichissait la réflexion et cela faisait en sorte d’amener des idées applicables dans mon travail très rapidement. La qualité des échanges était remarquable et j’entretiens aujourd’hui des amitiés développées avec des gens de ma cohorte. Nous sentions que nos professeures et professeurs comprenaient la réalité actuelle du monde du travail et cela donnait un sens encore plus grand à notre formation.

Dans le futur, il serait peut-être intéressant que l’UQAR développe une offre de séminaires afin de pousser encore plus loin cette formation de grande qualité. Nous voulons toujours développer nos compétences et ce serait profitable pour des diplômées et diplômés comme nous, tout en amenant de nouveaux étudiants à l’UQAR.

Quels souvenirs conservez-vous de votre formation au MBA suivie au campus de l’UQAR-Lévis?

Nous avions une très belle cohorte et le travail d’équipe y était important. Dès le départ, nous avons établi un plan de match afin de nous permettre d’être efficaces dans les travaux et lectures que nous avions à faire. Nous avions tous un emploi qui demandait plus de 35 heures par semaine, alors il fallait absolument coordonner nos efforts afin de respecter les différentes échéances et exigences de la formation, une formation très intéressante et intense, qui nous forçait à nous dépasser.

Une personne fut particulièrement marquante durant votre passage à l’UQAR? Pourquoi?

Le professeur Roger Zaoré avait une très belle écoute et il nous permettait de discuter sur différents aspects de nos cours ou de notre formation. La qualité des discussions que nous avions avec lui était très bien et respectueuse. Nous sentions qu’il voulait sincèrement améliorer le programme qui doit demeurer au diapason de la réalité du marché du travail. Je suis absolument satisfaite de mon choix d’avoir fait mon MBA à l’UQAR.