Le regroupement de formation à distance interordres FADIO a été reconnu par l'UNESCO comme l'un des modèles de pratiques prometteuses en éducation.

Créé en 2013, FADIO permet aux établissements d’enseignement primaire, secondaire, collégial et universitaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de collaborer pour identifier les conditions gagnantes en formation à distance et assurer la formation continue des acteurs de l’éducation. Ce partenariat, qui implique de s’investir en partageant ses ressources et son expertise, leur permet de bénéficier de l’expertise des autres. Cela a des retombées très positives dans le milieu, puisqu’il permet à chaque établissement d’accéder à des moyens et à des ressources dont il ne disposerait pas sans cette collaboration. Cet exemple de gouvernance collaborative entre les établissements sert d'inspiration à de nombreuses organisations. Celui-ci a suscité un intérêt récent de la part d’UNEVOC, le réseau mondial de l’UNESCO, qui a nommé FADIO parmi les modèles de pratiques prometteuses en éducation.

FADIO est la première initiative en Amérique du Nord à être retenue dans ce répertoire qui réunit douze autres pratiques à l’échelle mondiale. Les organismes qui y figurent contribuent notamment à l’accès à la formation pour tous, à une offre de programmes de grande qualité ainsi qu’à des possibilités d’apprentissage continu. « C’est une reconnaissance importante et significative pour nos établissements, qui contribuent sans relâche à faire rayonner l’expertise de notre région et à mettre en lumière les pratiques innovantes en formation à distance », mentionne Jean-Pierre Ouellet, recteur de l’Université du Québec à Rimouski et président du comité directeur. « Cela démontre la pertinence et l’efficacité du modèle de gouvernance collaborative, qui nous amène à améliorer nos pratiques et à développer des formations de qualité. »

L'UNESCO-UNEVOC identifie et partage des pratiques prometteuses d'enseignement et de formation technique et professionnelle au profit de la communauté mondiale, y compris les décideurs et les praticiens. L'objectif de cette base de données est de partager les connaissances sur les pratiques innovantes établies de manière à susciter la réflexion dans un contexte local ou régional particulier.

En cette période de pandémie où la formation à distance est devenue la première solution envisagée dans la poursuite des cours, la collaboration s’avère essentielle pour répondre aux besoins des ressources enseignantes. « Cette collaboration, dans chacun de nos établissements, nous a permis de progresser plus rapidement dans le développement de nos compétences et, sans le savoir, nous a préparés à traverser la crise actuelle », mentionne Pierre Bédard, directeur général du Cégep de Matane. « Nous devons repenser et adapter rapidement nos méthodes d’enseignement et faire des choix judicieux dans l’utilisation des outils numériques. C’est rassurant, pour un établissement comme le nôtre, de savoir que nous sommes appuyés et que nous pouvons non seulement contribuer, mais également compter sur le soutien de nos collaborateurs », affirme Louis Bujold, directeur général de la Commission scolaire René-Lévesque.

Cette reconnaissance permet non seulement à FADIO de rayonner auprès des acteurs de la communauté éducative mondiale, mais aussi de créer des liens avec des chercheurs à l’international. Le répertoire de l’UNESCO permettra de découvrir le regroupement FADIO, son fonctionnement, ses objectifs, ses retombées, ses projets d'avenir, ses défis et ses initiatives.

Formation à distance en contexte de fermeture des établissements d’enseignement

La formation à distance est rapidement devenue une solution indispensable à la poursuite des cours, occasionnant ainsi des besoins grandissants quant à la recherche de mesures pédagogiques alternatives pour les ressources enseignantes québécoises. Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les innovations en matière de formation à distance étaient déjà bien entamées. Rapidement, les établissements se sont dotés d’un service régional de soutien et ont mis en place différents moyens de se perfectionner pour répondre aux besoins urgents de formation.

Le Centre international UNESCO-UNEVOC est le centre spécialisé de l'UNESCO pour l'enseignement et la formation technique et professionnelle. Il promeut le mandat des Nations Unies en soutenant les états membres de l'UNESCO, par leurs centres UNESCO-UNEVOC, dans leurs efforts à renforcer et moderniser leurs systèmes et à garantir l'accès à un développement des compétences de qualité. Le Cégep de la Gaspésie et des Îles oeuvre depuis 2004 comme seul centre UNEVOC au Québec. On retrouve deux autres centres au Canada, celui de Collèges et Instituts Canada ainsi que celui de Bow Valley College. Tous ces travaux sont réalisés en étroite collaboration avec la Commission canadienne pour l’UNESCO.