Le parc national du Bic s’est récemment transformé en salle de classe dans le cadre d’un cours en océanographie expérimentale de l’UQAR-ISMER. Tout en respectant les règles sanitaires, des étudiantes et des étudiants à la maîtrise en océanographie ont eu l’occasion d’effectuer une semaine de terrain pour mieux connaître cet environnement marin.

Ce cours vise à apprendre aux futures chercheuses et aux futurs chercheurs les principes fondamentaux de la planification et de la réalisation de recherches en océanographie. « Il s’agit d’un cours qui combine la théorie et la pratique autour d’une question océanographique. Les sorties sur le terrain au parc national du Bic ont notamment permis d’acquérir divers échantillons qui seront par la suite analysés en laboratoire », mentionne la professeure Gwénaëlle Chaillou.

En cinq jours, les étudiantes et les étudiants ont pu effectuer une excursion dans le havre du parc national du Bic, étudier la biodiversité de la faune et de la flore, s’initier à la géologie avec des sédiments, manipuler des sondes pour évaluer le niveau de saturation en oxygène, la salinité et la température selon les marées et manœuvrer un drone pour cartographier et observer la dynamique des marées.

« De tout mon parcours scolaire, c’est probablement la salle de classe la plus immersive dans laquelle je me suis retrouvée. Divisés en petits groupes de trois ou quatre avec les profs et les techniciens, nous avons tous mis la main à la pâte pour récolter le plus de données possibles. De l’identification taxonomique au pilotage de drone, nous avons touché à tout! La sortie m’a vraiment permis de comprendre d’où provenaient plusieurs notions qu’on voit dans nos cours théoriques d’océanographie », explique Marie-Pomme Poissant, qui effectue une maîtrise en océanographie biologique sur les herbiers marins sous la direction de la professeure Fanny Noisette.

 

 

 

« Ce fut une mission aussi éducative qu’amusante et mémorable. Avec les pieds dans l’eau et les mains dans la boue, on ne peut pas avoir une expérience plus concrète », indique Aude Flamand, qui réalise une maîtrise en océanographie géochimique sous la supervision de la professeure Chaillou. Son projet de maîtrise porte sur la fonte du pergélisol sur la zone côtière du delta Mackenzie en océan Arctique, plus particulièrement sur la signature optique et isotopique des composés du pergélisol. 

Cette mission phare du programme de maîtrise en océanographie a mobilisé plusieurs membres de l’équipe de l’UQAR-ISMER. En plus de la professeure Chaillou, mentionnons la collaboration des professeurs David Deslauriers, Dany Dumont et Urs Neumeier, de l’étudiante Zélie Schumacher et des techniciennes et techniciens Mélanie Simard, Dominique Lavallée, Pascal Rioux et Bruno Cayouette. De plus, les étudiants à la maîtrise en géographie Jean-Gabriel Auger, Bay Berri, Bryan Mayhew et Yaovi Tomety ont activement contribué à la mission en permettant aux participantes et aux participants de mieux comprendre l’impact des marées sur le littoral. « Il s’agit vraiment d’un beau travail d’équipe qui a permis d’offrir une expérience de sortie terrain originale malgré le contexte de la COVID-19. Nos étudiantes et nos étudiants ont grandement apprécié cette mission qui se poursuit maintenant en laboratoire », conclut la professeure Chaillou.