La Fondation canadienne pour l’innovation vient d’accorder à l’Université du Québec à Rimouski une somme de plus de 210 000 $ pour l’acquisition d’équipements de pointe permettant de mieux comprendre la source, la répartition et les impacts des contaminants émergents de l’écosystème de l’estuaire et du fleuve Saint-Laurent et de l’Arctique.

Cette aide financière s’inscrit dans le cadre d’un projet de près de 536 000 $ dont le gouvernement du Québec et l’UQAR sont également partenaires. « Les chercheuses et les chercheurs de l’Université se soucient de la préservation des écosystèmes et du développement durable depuis de nombreuses années. Ce projet vient doter l’UQAR d’infrastructures leur permettant de se positionner dans l’étude des contaminants qui affectent l’environnement aquatique d’ici et d’ailleurs dans le monde », indique la vice-rectrice à la formation et à la recherche, Dominique Marquis.

Respectivement spécialistes de l’écotoxicologie et de la chimie environnementale, les professeurs Zhe Lu de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER-UQAR) et Youssouf Soubaneh de l’UQAR sont les responsables de ce projet d’infrastructures. Les nouveaux équipements de recherche servent à analyser et à caractériser différents matériaux comme des microplastiques et des argiles fonctionnalisées ou des contaminants émergents persistants, dont les additifs plastiques et les sous-produits industriels.

« Nos connaissances sur la répartition des microplastiques, des additifs plastiques et des sous-produits industriels toxiques demeurent insuffisantes pour comprendre leurs impacts sur l’environnement aquatique. Les travaux qui seront réalisés avec les nouveaux équipements permettront d’améliorer notre compréhension des contaminants et les risques qu’ils posent pour l’estuaire et le fleuve Saint-Laurent de même qu’en Arctique », explique le professeur Zhe Lu.

Plusieurs chercheuses et chercheurs hautement qualifiés seront formés dans le cadre de recherches sur les contaminants émergents. « Nos travaux apporteront un nouvel éclairage sur la nature des contaminants émergents issus des activités humaines et du potentiel des matériaux biosourcés à les piéger. Pour ce faire, il faut avoir une bonne connaissance des sources, de la distribution et de l’évolution des contaminants dans l’environnement aquatique ainsi que des capacités de matériaux issus du Saint-Laurent à les séquestrer pour une meilleure protection de l’environnement », mentionne le professeur Soubaneh.

L’aide financière accordée aux professeurs Lu et Soubaneh par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) provient du Fonds des leaders John-R.-Evans. À l’instar de la FCI, la contribution du gouvernement du Québec s’élève à 210 000 $.