Du 25 au 28 mai se tiendra à l’UQAR campus de Rimouski un colloque multidisciplinaire sur notre rapport à l’eau. Intitulé Récits des eaux : confluence des savoirs entre raison, émotions et création, cet événement international rassemblera une trentaine de congressistes.

L’originalité de ce colloque est de s’intéresser à l’eau à partir de plusieurs de ses dimensions. « Qu’il s’agisse de fleuves, de mers, de rivières, de ruisseaux, de glace de mer ou de banquises, l’eau sera l’objet de réflexion et de création de spécialistes en création littéraire, en histoire littéraire, en littérature contemporaine, en éthique, en géopoétique, en écopoétique, en cartographie, en philosophie ainsi que par des artistes en arts visuels », indique la professeure en création littéraire Camille Deslauriers.

Faisant écho au roman « Moby-Dick » d’Herman MelvilleRécits des eaux : confluence des savoirs entre raison, émotions et création se veut un colloque qui va au-delà des savoirs disciplinaires. « Melville a écrit : “ C'est une baleinière qui fut pour moi Yale et Harvard ” dans son chef-d’œuvre qui fait de la poursuite du sens un absolu dévorant, tentaculaire, avide. De la philosophie à la cétologie, l’œuvre phare de Melville traverse les disciplines et les savoirs, toise l’infini et en fait sa quête, comme si la quête elle-même, à l’image d’une mer sans fin, ne devait connaître aucune limite », observe la professeure en création littéraire Kateri Lemmens.

Une grande variété d’approches seront au cœur du colloque qui abordera des enjeux variés, allant de l’environnement à l’éco-anxiété liée à la mer. « Nous allons voir et entendre ce que nous disent l’art, la philosophie, la littérature et l’éthique sur ces enjeux et comment ils nous aident à mieux les comprendre à l’heure de l’anthropocène, soit l’époque géologique qui débute avec l’impact à grande échelle de l’activité humaine sur la biosphère. L’idée, c’est d’instituer une synergie entre les domaines de formation, de recherche et de recherche-création dans lesquels il est possible d’interagir avec la science », précise la professeure en éthique Dany Rondeau.

Le carnet Mailler les eaux sera présenté en ouverture du colloque, le mercredi 25 mai dès 17 h. Une table ronde sur le projet Risques naturels associés à la remobilisation sédimentaire et impacts sur les dynamiques de productivité primaire dans l’estuaire du Saint-Laurent réunira le professeur Jean-Carlos Montero-Serrano, de l’ISMER-UQAR, Audrey Limoges, de l’Université du Nouveau-Brunswick, les professeures Kateri Lemmens, Dany Rondeau et Camille Deslauriers, les étudiantes à la maîtrise en lettres Camille Bernier et Tina Laphengphratheng ainsi que le photographe Jean-Christophe Lemay. Le vernissage de l’exposition Je suis le fleuve, de la photographe Joan Sullivan, suivra la table ronde.

En tout, huit séances sont au programme tout au long du colloque. Elles portent, notamment, sur des expériences d’écriture in situ, sur le rapport des eaux et des savoirs, sur des approches hybridantes et transversales des récits des eaux, sur la cartographie des eaux, sur les eaux et la création, sur la mise en scène de l’eau au théâtre et sur la poésie des eaux. Mentionnons aussi que la Librairie Vénus accueillera le lancement du nouveau numéro de la revue Ethica intitulé « Art et éthique » ainsi que de deux numéros d’XYZ, La revue de la nouvelle sous les thèmes « Îles » et « Feux d’artifice ». La programmation complète est disponible ici.

Le colloque Récits des eaux : confluence des savoirs entre raison, émotions et création est organisé par les professeures Camille Deslauriers, Kateri Lemmens et Dany Rondeau. Plusieurs organisations ont collaboré à l’événement, dont l’UQAR, l’ISMER-UQAR, le Réseau Québec maritime (RQM), MEOPAR, le Musée régional de Rimouski, l’Université du Nouveau-Brunswick, l’Université Laval et la Commission géologique du Canada. Pour plus d’information, on visite la page Facebook de l’événement.