Deux étudiantes en développement social se sont penchées sur l'engagement artistique en région en organisant un « café territorial », un événement qui s'est déroulé au local de pratique multidisciplinaire La Vide à la mi-mars à Rimouski. Une quarantaine d'intervenants, qu'ils soient artistes ou tout simplement passionnés par ce domaine, ont ainsi échangé sur divers sujets en lien avec la culture et l'engagement citoyen en région.

Avec cette activité originale, Audrey-Anne Gauthier et Valérie Belleau-Arsenault, respectivement en 2e et 3e année de leur baccalauréat, cherchaient à répondre à des questionnements concernant notamment sur l'importance de la culture et des arts dans la vitalité d'une région comme le Bas-Saint-Laurent. « Au départ, nous avons organisé ce café dans le cadre du cours Atelier d’intégration des contenus méthodologique et théorique aux pratiques professionnelles en développement social. C'était surtout un sujet qui nous interpellait, sur lequel on avait beaucoup d'intérêt », souligne Audrey-Anne. « On voulait aussi sortir du cadre de l'UQAR, s'investir dans le milieu et aider un organisme culturel. Nous étions donc partenaires avec La Vide dans ce projet. Nous avons également collaboré avec le Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent et le Centre d'artistes Caravansérail », ajoute Valérie.

Ce projet était donc l'occasion pour les deux étudiantes d'appliquer concrètement des concepts théoriques enseignés en classe, tout en explorant une dimension importante de l'intégration sociale du territoire bas-laurentien. Au fait, qu'est-ce qu'un « café territorial »?

« En somme, c'était un 5 à 8 dont la première heure était consacrée à une exposition artistique. Par la suite, chaque participant était invité à participer à des ateliers-discussions sur différents thèmes, dont l'engagement, l'appartenance au territoire, la culture. Tout le monde pouvait noter ses impressions et on a aussi enregistré les échanges. Le résultat est vraiment intéressant et on voyait vraiment que les sujets étaient passionnants pour les intervenants. Cela a donné quelques débats enflammés pour les citoyens et les artistes présents », explique Audrey-Anne Gauthier.

Les deux étudiantes vont d'ailleurs colliger les idées qui ont émané des échanges, pour ensuite dégager les grandes lignes et rédiger un rapport. « Nous allons notamment envoyer ce rapport au Conseil de la culture, mais aussi à des citoyens et des artistes qui nous en ont fait la demande. Nous sommes vraiment très satisfaites de la réponse des participants, ce qui nous confirme que la place de la culture en région est un enjeu très important. Personnellement, cela a fortement piqué ma curiosité. Je me suis rendu compte de l'importance de la culture dans nos communautés », soutient Valérie Belleau-Arsenault, qui envisage de poursuivre une maîtrise en développement régional à l'UQAR.

Par-dessus tout, cet événement a permis de créer des rapprochements entre des artistes régionaux et citoyens concernés par l'art et la culture, tout en donnant une visibilité à la vitalité culturelle du Bas-St-Laurent.