Tous deux sous la supervision du professeur Dominic Voyer, Thomas Rajotte et Éveline Dion Laliberté utilisent le jeu d’échecs dans le cadre de leur projet de recherche à la maîtrise en éducation.

Diplômés au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire au campus de l’UQAR à Lévis, les deux jeunes chercheurs travaillent avec plus de 500 élèves de 5e et de 6e année du primaire de la région de Québec et de Lévis, mais sur des projets de recherche bien distincts.

D’une part, Éveline Dion Laliberté cherche à déterminer l'impact du jeu d'échecs sur l’attention des élèves. « Il existe plusieurs études sur les bienfaits du jeu d’échecs, notamment sur son impact sur la résolution de problèmes. Dans le cadre de mon mémoire, je cherche à savoir si ce jeu a un impact sur le niveau d’attention », explique la chercheuse. « J’ai donné des cours d’échecs durant douze semaines à un groupe d’élèves, puis j’ai évalué leur attention. J’ai également fait passer le même test à un groupe à qui je n’avais pas enseigné les échecs. Il reste à évaluer s’il existe ou non une corrélation entre la pratique des échecs et l’attention à l’école », poursuit-elle.

De son côté, Thomas Rajotte a étudié l’impact de la pratique des échecs sur la résolution de problèmes mathématiques, mais aussi sur la qualité des relations interpersonnelles entre les élèves. « L’étude a révélé qu’il y avait une différence entre les deux groupes à l’étude sur leurs habiletés en résolution de problèmes. Concrètement, l’exercice nous révèle que les enseignants ont avantage à utiliser la pédagogie par le jeu pour améliorer le rendement de leurs élèves en mathématiques », soutient M. Rajotte.

Maintenant étudiant au doctorat en éducation, Thomas Rajotte poursuit ses recherches en s’intéressant spécifiquement aux élèves ayant un trouble déficitaire de l’attention dans leur démarche de résolution de problèmes mathématiques. « La didactique des mathématiques étant un domaine qui me passionne, je veux contribuer à approfondir les connaissances liées à l’acte d’enseigner, pour développer de nouvelles approches et ainsi alimenter les connaissances concernant les élèves qui éprouvent des difficultés particulièrement dans ce domaine », souligne M. Rajotte.

Les deux étudiants sont également membres du Groupe de recherche sur l’apprentissage et la socialisation (APPSO) de l’UQAR, une unité de recherche se consacrant à l’étude de l’apprentissage (incluant les apprentissages culturels, sociaux et professionnels) ainsi que l’étude des caractéristiques et des processus de socialisation (définis autour de l’intégration et de la participation).