Étudiant à la maîtrise en ingénierie, Olivier Côté travaille à la conception d’un véhicule écologique propulsé par moteurs-roues, des moteurs électriques incorporés dans les roues d'un véhicule.
La caractéristique principale qui rend intéressante l’utilisation du moteur-roue en mode urbain est qu’il permet de récupérer, par sa batterie, une grande partie de l'énergie utilisée pour l’accélération lors du freinage du véhicule, ce qui réduit considérablement la consommation de carburant. Ses performances permettent également des accélérations qui sauront charmer les amateurs de sensations fortes...
Le projet d‘Olivier Côté remonte à 2010, alors qu’il était étudiant au baccalauréat en génie des systèmes électromécaniques. Son projet de fin d’études consistait à créer un véhicule écologique fonctionnant par la propulsion d’un moteur-roue. Avec ses collègues, il a même remporté un prix d’excellence technique lors de Compétition québécoise d’ingénierie en 2012.
Pour son mémoire de maîtrise en ingénierie, M Côté cherche à optimiser ce premier modèle sur le plan de la fabrication, de la puissance et de la gestion de l’énergie. « L’amélioration des techniques de fabrication et les matériaux utilisés dans l’assemblage du moteur ont un impact direct sur les performances des véhicules dotés d’un groupe moteurs-roues. En ce qui a trait au contrôle, l’alimentation électrique du moteur pour contrôler le dérapage des roues devient très pertinente pour les voitures de rallye par exemple », explique M. Côté.
La recherche poursuit également l’objectif d’optimiser la gestion de l’énergie dans le véhicule. « À l’aide de modèles de simulation sur ordinateur, je suis en mesure de déterminer la capacité de la batterie nécessaire pour assurer le bon fonctionnement et déterminer les performances du véhicule en fonction de sa masse et des spécifications du moteur-roue. Il est aussi possible d’évaluer sa consommation de carburant », précise-t-il.
Le moteur-roue devient une technologie de plus en plus intéressante pour les transports en commun et pour les services publics. « L’industrie des trains à grande vitesse (TGV), des monorails, des autobus et des collectes de matières résiduelles ont grandement avantage à avoir recours à un tel système hybride, car chaque freinage récupère une l’énergie utilisée lors de l’accélération », souligne le chercheur.
M. Côté est dirigé par le professeur spécialisé en machines électriques à haute vitesse Ahmed Chebak. Celui-ci détient une expertise en conception des systèmes d’optimisation des machines électriques. Le professeur Jean-François Méthot, spécialiste du contrôle et de l’amplification de la puissance, codirige l’étudiant.
Le projet de recherche d’Olivier Côté s’inscrit dans les travaux de la Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception. Les étudiants des baccalauréats en génie des systèmes électromécaniques, en génie électrique et en génie mécanique ont ainsi réalisé des composantes du système de traction dans le cadre des cours de projets prévus à leur cursus.