Sébastien Pomerleau est étudiant à la maîtrise en géographie à l’UQAR. Titulaire d’un baccalauréat en géographie – environnement marin de l’UQAR, il concentre ses études sur la géochimie environnementale.

Comment as-tu été amené à t’inscrire dans un programme en sciences de l’environnement à l’UQAR?
Durant un stage de sauveteur océanique à Hawaii, j’étais fasciné par les cours de géomorphologie des plages. À mon retour au Québec, j’ai fouillé sur Internet les formations en océanographie, ce qui m’a amené naturellement sur le site de l’UQAR. La dimension « terrain » du baccalauréat en géographie de l’UQAR, qui met l’accent sur l’aspect physique de la discipline, m’a fortement interpellé.

Et pourquoi passer maintenant de la géographie à la chimie? Qu’est-ce que ces deux mondes ont en commun?
Dans le cadre de ma maîtrise en géographie, mes travaux m’amènent à étudier la chimie de l’environnement. J’établis les bilans sédimentaires dans la Baie-des-Chaleurs, par des procédés géochimiques. Par ces bilans, j’essaie de comprendre l’évolution des marais au cours du dernier siècle. Les marais étant des zones tampons entre le continent et l’océan, l’objectif ultime est de gérer les géorisques pour la population qui vit à proximité de ces écosystèmes.

Là où intervient la discipline de la chimie, c’est dans les manipulations : à l’aide de traceurs géochimiques, je peux notamment identifier les cours d’eau affluents, déterminer l’érosion des berges reliée à ces cours d’eau, analyser chimiquement l’évolution de la densité des métaux présents dans les sédiments et ainsi établir des bilans sédimentaires pour la région étudiée.

C’est dans le cadre de la Chaire de recherche en géoscience côtière que j’effectue mes travaux de maîtrise, sous la supervision du professeur Pascal Bernatchez. Ma passion pour la chimie s’est concrétisée durant ma troisième année de baccalauréat, lorsque j’ai eu la chance de participer à un stage aux Îles-de-la-Madeleine. À cette occasion, j’ai étudié la qualité des eaux souterraines avec M. Bernatchez, et une océanographe-géochimiste, Madame Gwénaëlle Chaillou, ainsi qu’avec quatre autres étudiants de mon programme.

Quels sont les objectifs que tu poursuis dans tes études à la maîtrise?
J’étudie à la maîtrise pour me spécialiser dans un volet particulier de la géochimie : je souhaite œuvrer en recherche dans le secteur de l’environnement, plus précisément en ce qui a trait à l’évaluation de la contamination des écosystèmes. La maîtrise ouvre la porte vers des emplois intéressants et spécialisés dans mon domaine de recherche, notamment dans les Chaires de recherches universitaires, à l’Institut des sciences de la mer (ISMER), ici à l’UQAR, ou au sein du Ministère québécois du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs.

Actuellement dans le cadre de la Chaire, nous travaillons sur des projets dans le domaine de la géochimie. Le nouveau baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources de l’UQAR va permettre de consolider l’expertise en chimie de l’environnement à l’UQAR. L’Université est déjà bien reconnue pour la qualité de ses formations en géographie et en biologie.

Quel élément de ta formation apprécies-tu le plus au quotidien?
La proximité avec mes professeurs, sans aucun doute. J’ai développé une excellente relation avec un de mes professeurs au cours de mon baccalauréat, de sorte qu’il m’a engagé comme assistant de recherche pour la Chaire durant l’été. Lors du dépôt de mon dossier d’admission pour la maîtrise, je n’étais pas boursier d’un d’organisme subventionnaire comme le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Par contre, mon directeur de recherche a accepté de me verser une bourse à même ses subventions de recherche afin que je concentre mes travaux autour d’un des sujets étudiés dans son unité de recherche. La qualité exceptionnelle de l’encadrement m’a amené à me dépasser et à poursuivre mes études dans un domaine qui me fascine.