Étudiant à la maitrise en gestion des ressources maritimes à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Jean-François Laplante travaille sur de nouvelles voies durables de production pour l’industrie des pêches en Gaspésie.

Agent de recherche à Merinov, le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec, Jean-François Laplante s’est inscrit à la maitrise en gestion des ressources maritimes à la suite d’un baccalauréat en biologie marine, aussi obtenu à l’UQAR.

« Avec mon baccalauréat, j’ai d’abord acquis des compétences en sciences, précise-t-il. La maitrise me permet ainsi d’aller chercher un complément de formation en gestion et en économie, appliqué au domaine maritime. Dans le cadre de mon emploi à Merinov, je travaille sur des projets financés par différents ministères, tels que le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), Développement Économique Canada (DEC), etc., où différentes interventions technico-économiques me permettent de faire le lien entre la biologie et la gestion : les études d’impacts environnementaux, les processus d’écocertification ou encore l’optimisation de la production aquacole. »

Les différentes formations en gestion des ressources maritimes à l’UQAR permettent aux étudiants de dévier du cadre de la science fondamentale vers la recherche appliquée aux priorités de l’industrie. Le projet de maitrise de Jean-François Laplante vient d’ailleurs d’un besoin exprimé par le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG). Ce projet, un essai de 12 crédits, consiste à mettre en place une écloserie-pilote pour la production de larves de homards en collaboration avec des experts du domaine marin, en vue d’ensemencements dans la Baie-des-Chaleurs.

Les pêcheurs de cette région de la Gaspésie ont remarqué que malgré leurs différentes mesures de conservation du homard mises en place au cours des dernières années, les stocks débarqués sur les quais n’étaient pas à la hauteur de leurs attentes. « La problématique vient du fait que lorsque les femelles homards pondent, les œufs dérivent avec les courants marins et les vents, explique l’étudiant. Les larves se développent, mais une quantité non négligeable est exportée hors des pouponnières de homard. Notre projet consiste à élever, en écloserie, 160 000 larves de homard sur trois ans pour croître dans cette zone de pêche. »

La maitrise en gestion des ressources maritimes offre trois spécialisations qui permettent aux étudiants et aux chercheurs de l’UQAR de développer des collaborations de recherche : gestion des ressources halieutiques, gestion de l'environnement maritime et gestion du transport maritime. Offerts la semaine durant le jour, les cours sont offerts aux diplômés de premier cycle en administration, biologie, géographie, droit, finance ou tout autre programme pertinent au domaine.