Diplômé au baccalauréat en histoire, Samuel Côté ainsi que l’équipe du Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans (CIDCO) ont localisé les épaves des navires Mount Pindus, Mount Taygetus, Oakton, Inger Elisabeth et Saturnus. Ces découvertes effectuées en deux-temps font partie du projet Vivez la bataille du Saint-Laurent à travers ses épaves.

 Vivez la bataille du Saint-Laurent à travers ses épaves fut initié par le diplômé en histoire de l’UQAR Samuel Côté. Ce projet vise à localiser les épaves de la bataille navale du Saint-Laurent de 1942 afin de reconstituer cette guerre contre les Allemands. Les découvertes s’inscrivent directement dans le cadre du projet de M. Côté.Le chasseur d'épaves Samuel Côté est diplômé en histoire.Le chasseur d'épaves Samuel Côté est diplômé en histoire.

Première découverte

Les recherches menées par le chasseur d’épaves Samuel Côté dans plusieurs sources canadiennes et allemandes ont permis d’amasser des données sur les torpillages et les positions présumées des épaves de la bataille du Saint-Laurent. À l’aide des données recueillies, l’équipe du CIDCO découvrit à la fin octobre les épaves des deux navires grecs Mount Pindus et Mount Taygetus et le navire canadien Oakton.

« Avec cette découverte majeure, on vient de lever le voile sur ces témoins de la Deuxième Guerre mondiale et de doubler le nombre d’épaves de la bataille du Saint-Laurent localisées concrètement sur le terrain », mentionne celui qui est maintenant une référence dans l’identification des épaves.

Coralie Monpert de l’équipe du CIDCO était à bord du Coriolis II pour effectuer l’acquisition des données bathymétriques. Cette mission se déroulait en Gaspésie, à environ 34 kilomètres du cap Gaspé alors que les épaves se situaient à une profondeur de 215 mètres.

Seconde découverte

Le 23 novembre dernier, le CIDCO annonce la découverte de deux autres épaves au large du Cap-des-Rosiers, en Gaspésie. Les épaves de l’Inger Elisabeth et du Saturnus furent localisées avec les témoignages de Gwen Roberts Gavey, de Gérald Giasson et de Guy Ste-Croix sur les évènements survenus en 1942. Ces témoins permirent d’ajouter des données à celles déjà amassées de Samuel Côté.

L’aide du musée de la Gaspésie, du parc national Forillon et du Service hydrographique du Canada fut aussi nécessaire au CIDCO pour contacter ces témoins et pour valider les coordonnées recueillies. Pour cette découverte, le CIDCO travailla aussi en collaboration avec l’archéologue subaquatique Érik Phaneuf.

Cette deuxième découverte clôt les recherches pour 2015. Le travail continu tout de même pour Samuel Côté qui doit valoriser et diffuser les résultats obtenus au moyen du site Internet de la bataille du Saint-Laurent, du site historique maritime de Pointe-au-Père, du Musée naval de Québec et de la municipalité de Grande-Vallée.

Un peu d’histoire

Les trois premières épaves découvertes ont été torpillées le 7 septembre 1942. Le sous-marin allemand U-517 tire trois torpilles. Les navires Mount Taygetus et Mount Pindus transportant en majorité des chars d’assaut et le laquier Oakton sont touchés en moins d’une minute. En tout, dix personnes moururent lors de cette attaque, alors que les 78 survivants furent récupérés par le Fairmile Q 083.

Le 15 septembre 1942, le convoi SQ 36 est torpillé au large du Cap-des-Rosiers par le sous-marin U-517. Sur quatre torpilles, deux atteignent leur cible : l’Inger Elisabeth coula en 5 minutes, alors que le Saturnus sombre en près de 15 minutes. Les deux autres torpilles provoquèrent une déflagration en atteignant le Cap Bon-Ami. Quatre marins perdirent la vie le 15 septembre 1942.

Pendant la bataille du Saint-Laurent en 1942, seize navires sont coulés par les sous-marins allemands dans le fleuve Saint-Laurent. Le but des Allemands était d’arrêter l’approvisionnement du Royaume-Uni et des troupes alliées.