La première édition de l’école d’été en développement social et territorial s’est déroulée à l’Île Verte, près de Trois-Pistoles.  Financé grâce au fonds DEVTERRA d’Hydro-Québec, ce séjour sur le terrain a permis aux étudiantes et étudiants en développement social et développement régional de l’UQAR de découvrir les réalités territoriales d’un petit milieu insulaire.

 Le 14 septembre dernier, pas moins d’une trentaine d’étudiants, accompagnés par l’équipe du département Sociétés, territoires et développement, ont pris le traversier pour aller à la rencontre des habitants de l’île. Si certains échanges étaient organisés, que ce soit sous forme de tables rondes ou de visites commentées, d’autres étaient laissés à l’initiative des étudiants, invités à interroger directement la population à partir d’un questionnaire élaboré en atelier. L’exercice était destiné à mettre en pratique des méthodes d’enquête, mais aussi à souligner la complexité des réalités sociales, même dans une petite localité.

Il s’agissait plus généralement de faire réfléchir les étudiants sur leur future pratique professionnelle : comment mobiliser les communautés pour qu’elles prennent en charge leur développement ? Travaille-t-on pour ou avec la population ? Christian Duguay, étudiant de première année au baccalauréat en développement social, s’est dit bousculé par l’expérience : « Je réalise que nous arrivons souvent avec des a priori, avec notre propre idée de ce qu’il faudrait faire pour développer un territoire. Mais il faut d’abord apprendre à bien connaître le milieu et laisser la parole aux habitants, sans jugements, pour pouvoir ensuite travailler à améliorer les conditions de vie. »

Depuis plusieurs années, l’équipe professorale du Département sociétés, territoires et développement de l’UQAR s’emploie à former des professionnels du développement territorial capables de mobiliser leur expertise dans une dynamique de travail collaborative, sensibles aux particularités du milieu qui les sollicitent et orientés vers la recherche de solutions créatives. À ce titre, le département peut compter sur le soutien d’Hydro-Québec dont le fonds DEVTERRA, qui vient d’être reconduit pour cinq ans, est destiné à alimenter un programme d’activités pédagogiques et scientifiques innovantes en direction des étudiants en développement régional.

Le travail entamé sur l’Île Verte se poursuit pendant la session d’automne à travers les cours et différentes activités. Ainsi le 23 novembre prochain, Lise Cyr, ethnologue et cinéaste, présentera « La pêche à la fascine », documentaire tourné sur l’île dans les années 1970. La projection sera l’occasion de faire connaître un patrimoine aujourd’hui disparu et de situer cette question dans la perspective temporelle plus vaste du développement et des changements traversant les milieux de vie. L’activité a lieu de 13 h 30 à 15 h 30 dans la salle J-205 de l’UQAR. Elle est ouverte à tous.