C’est dans la station de recherche la plus au nord de la Norvège que Léa Loubet-Sartrou, étudiante au baccalauréat en biologie, a effectué un stage de cinq semaines dans le cadre du cours Introduction à la recherche.

Pour ses études, Léa s’est rendue jusque dans cette région reculée afin de travailler avec une équipe internationale de recherche. L’objectif : étudier l’effet de l’acidification des océans sur la physiologie et l’histoire de la vie de plusieurs populations de copépodes.

« L’acidification des océans pourrait affecter les populations de copépodes, qui constituent 80% du zooplancton mondial et sont très importants pour la chaîne alimentaire. Une diminution (de ces populations) mettrait en péril les stocks de poissons et, par conséquent, la pêche – activité économique très importante dans la région arctique », explique-t-elle.

Cet été, le chercheur Peter Thor (Institut Polaire Norvégien), le professeur de biologie marine Piero Calosi (UQAR) et le chercheur Sam Dupont (Université de Gothenburg) ont voulu approfondir le sujet. Durant cinq semaines, ils ont comparé différentes populations, récolté des échantillons de copépodes dans le Kongsfjord et le Billefjord, et les ont soumis à divers tests afin d’observer les réactions.

Beaucoup de travail, mais avec quelques répits. « Lors des courts moments de temps libre, nous avions la chance de faire de magnifiques randonnées pédestres, d’accompagner différents chercheurs afin d’observer leurs domaines de recherche arctique ou faire une promenade en chien de traîneau avec le Team Sava Vit », affirme Léa.

Le voyage au 79o parallèle a marqué l’étudiante, tant sur le plan personnel que professionnel. « Avoir eu la chance de faire partie de cette expérience a été une opportunité incroyable. Ceci m’a permis d’approfondir mes connaissances sur les copépodes arctiques, sur les dangers de l’acidification des océans, et aussi d’apprendre de nouvelles méthodes et techniques. Même si deux jours de voyagement nous séparent de cet endroit idyllique, c’est une expérience unique sur le plan professionnel et personnel qui je l’espère se reproduira dans un avenir proche. »