Le numéro annuel de la revue L’Estuaire est maintenant disponible.

Depuis sa toute première parution en 1973, celle qui s’appelait autrefois la Revue d’histoire du Bas-Saint-Laurent a été le témoin de l’éclosion d’une sensibilité nouvelle à l’histoire et au patrimoine dans la société civile, comme en témoigne l’apparition de nombreuses institutions vouées à la conservation et à la mise en valeur d’objets culturels. Pour Paul Larocque, qui participe au comité de rédaction depuis ses tout débuts, cette initiative s’inscrit en phase avec les innovations propres au champ de l’histoire régionale depuis les années 1970.

« Les équipes qui se sont succédé à la barre de la revue ont été les témoins, et dans une certaine mesure, des actrices de tous les changements que l’on connaît aujourd’hui. Chose certaine, le contenu même de la revue a assez fidèlement reflété ces nouveaux dynamismes, bénéficiant d’apports plus nombreux et très diversifiés », mentionne M. Larocque.

Le 75e numéro de L’Estuaire fait écho à ces changements, alors que le patrimoine et le rôle des institutions muséales régionales y occupent une place toute particulière. Enseignant d’histoire au Cégep de Rimouski, Kurt Vignola présente le pianoforte du Conservatoire de Rimouski. Pour sa part, la professeure Karine Hébert se penche sur les liens qui unissent les historiens aux musées.

Par ailleurs, Véronic Parent (titulaire d’une maîtrise en géographie) et les professeurs Thomas Buffin-Bélanger et Christian Nozais analysent le processus d’aménagement d’un cours d’eau à partir d’une perspective géographique, donnant forme à un objet d’histoire environnementale. Enfin, Serge Goudreau présente le parcours micmac sur les territoires de l’Est du Québec du 16e au 19e siècle.

« Des Jardins de Métis aux forêts de Trois-Pistoles, en passant par la mise au jour de la trajectoire de notables rimouskois et la documentation de la mémoire autochtone sur les deux rives du Saint-Laurent, l’actuelle édition de la revue ratisse large », observe le directeur de la revue, le professeur Jean-René Thuot. En plus de M. Thuot, plusieurs professeurs de l’UQAR siègent au comité de rédaction de L’Estuaire, soit Nicolas Beaudry, Maxime Gohier, Julien Goyette, Karine Hébert, Claude La Charité et Manon Savard.

Publiée une fois l’an par le Département des lettres et humanités de l’UQAR et la Société d’histoire du Bas-Saint-Laurent, L’Estuaire est vendue au coût de 10 $. La revue est disponible au Département des lettres et humanités de l’UQAR, au Musée régional de Rimouski, à la Maison Lamontagne et à la librairie l’Alphabet.