Une première étude sur la littératie financière des étudiants de niveau postsecondaire de la région de Chaudière-Appalaches a été réalisée dans le cadre d’un projet réunissant l’UQAR et le Cégep de Lévis-Lauzon. La recherche menée auprès de plus de 250 jeunes dévoile un faible niveau de connaissance en matière de finances personnelles.

 La littératie financière est définie comme étant l’ensemble des connaissances et des compétences en matière de gestion financière. Soutenue par le Fonds SYNERGIE, l’étude menée par la professeure de marketing Sylvie Morin, de l’UQAR, a permis de dresser un portrait socioéconomique des répondants et d’identifier leurs comportements financiers. L’enseignant en sociologie Martin Bussières, du Cégep de Lévis-Lauzon, et les professeurs de finance Harold Heppell et Rachid Ghilal, de l’UQAR, ont également signé la recherche.

Dans l’ensemble, les 256 jeunes de la région de Chaudière-Appalaches (âgés entre 17 et 37 ans) ont un niveau de littératie financière qui n’est pas suffisant pour être en mesure de gérer adéquatement leurs finances personnelles. « Maintenant que les lacunes ont été identifiées, il faut songer à mettre de l’avant les mesures nécessaires pour rehausser le niveau de littératie financière des jeunes cégepiens et universitaires afin de les rendre plus fonctionnels », explique la directrice générale du Cégep de Lévis-Lauzon, Isabelle Fortier.

Quelques chiffres

La majorité des répondants (52 %) estiment avoir des connaissances en finance personnelle se situant au niveau du seuil de base et en dessous, certains (12,4 %) disant qu’ils ont très peu de connaissances dans ce domaine.

Près de 69 % des répondants universitaires, qui ont la responsabilité autonome de leurs obligations financières, disent prévoir leurs dépenses, alors que la proportion est d’environ 33 % chez les répondants collégiaux.

Près de 70 % des répondants possèdent une carte de crédit.

Les détenteurs de cartes de crédit effectuent le paiement du solde de leurs cartes à temps et en totalité dans 84,3% des cas.

Environ 40 % des répondants épargnent de façon régulière aux semaines ou aux deux semaines.

Les chercheurs associés à cette étude souhaitent l’inscrire dans un projet de recherche plus large. « Le rehaussement des compétences des étudiants postsecondaires à l’égard de leurs finances personnelles est important afin de leur permettre de faire des choix éclairés tout au long de leur vie », estime Martin Bussières. « C’est d’ailleurs un enjeu qui concerne la société dans son ensemble, car le fait d’avoir des lacunes en littératie financière a une incidence sur la stabilité et le développement économiques d’un pays », observe le professeur Ghilal.

Cette recherche sur la littératie financière est le fruit d’un partenariat entre l’UQAR et le Cégep de Lévis-Lauzon. « Une telle collaboration interordre favorise le développement de nos deux institutions, et ce, pour le bénéfice des milieux que nous desservons », observe le recteur Jean-Pierre Ouellet. Cette étude est disponible en ligne sur le dépôt numérique Sémaphore.