


Axe 1 – L’organisation des services de santé et services sociaux
L’organisation des services de santé et des services sociaux en région éloignée des grands centres urbains peut présenter des particularités tant du point de vue des pratiques professionnelles, des équipes que des structures des grandes organisations. La taille des équipes, la dispersion des populations sur le territoire, l’accès à la formation (intervenants en santé, patients et population) et aux services spécialisés ne sont que quelques caractéristiques qui peuvent autant complexifier que représenter des forces pour l’organisation des services en région. Afin de soutenir les décideurs et les intervenants et d’offrir des services de santé de qualité aux populations des régions, il est nécessaire de bonifier les connaissances au sujet des innovations possibles dans ces contextes particuliers. Les milieux de la recherche et de la formation s’avèrent des alliés de choix pouvant accompagner les partenaires régionaux dans le développement de solutions adaptées à leurs réalités contextuelles et organisationnelles.
Axe 2 – Les contextes de vulnérabilité et les inégalités sociales en région
Les contextes de vulnérabilité représentent une préoccupation majeure dans la recherche en santé. Par contexte de vulnérabilité, nous entendons l’environnement physique et social, les conditions socio-économiques et politique (structurelles), notamment les inégalités sociales de santé, qui favorisent les pratiques et comportements à risque des personnes et des groupes. La diversité sociale, culturelle et sexuelle (qui concerne par exemple les personnes autochtones, migrantes, ou issue de la diversité sexuelle) s’inscrit également dans cet axe de recherche. Dans nos recherches, nous souhaitons mettre l’accent sur ces contextes de vulnérabilité et ces inégalités sociales de santé en région tout en reconnaissant les forces des personnes et des communautés à transcender ces contextes. Ainsi, les recherches réalisées par le groupe sont particulièrement ouvertes aux approches collaboratives, voire participatives, et ont recours à des concepts tels que l’appropriation du pouvoir d’agir (empowerment) (Ninacs, 2008).
Axe 3 – Le vieillissement de la population en région
Le vieillissement de la population des régions rurales et éloignées pose des défis non négligeables et pressants, alors que le Bas-St-Laurent (BSL) et la Gaspésie comptent déjà plus de 24 % de personnes âgées de 65 ans et plus, comparativement à la moyenne québécoise de 18,5 % (Institut de la statistique du Québec, 2017). Cet axe permet de mettre en valeur la préoccupation régionale sur le vieillissement, de regrouper les chercheurs et de les soutenir dans leurs travaux de recherche. Il s’inscrit dans le cadre d’une réflexion stratégique collective qui repose sur le modèle conceptuel Perspectives pour un vieillissement en santé (VES) (Cardinal et al., 2008). Les chercheurs désirent ainsi contribuer à améliorer la santé des personnes âgées par des stratégies qui s’appuient sur des connaissances issues de la biologie et des sciences humaines et des meilleures modalités d’organisation de services et de soins.
Axe 4 – Les technologies au service de la santé des populations en région
Les développements technologiques amènent de nouveaux moyens de dispensation de soins de santé pouvant servir les populations des régions. Ces développements permettent de reproduire le quotidien dans des conditions de laboratoire et d’agir à distance, sur un vaste territoire. Le bien-être des populations des régions, particulièrement celles éloignées des expertises des grands centres urbains, est au centre de l’axe 4. Les travaux réalisés dans cet axe peuvent concerner des interventions de promotion de la santé, des interventions cliniques pour répondre à des besoins spécifiques ou qui sont en soutien à la personne vulnérable ou à ses proches aidants. Toute innovation thérapeutique par la voie des technologies est également considérée comme un potentiel de développement de cet axe.