La Chaire en développement rural de l’UQAR, en poursuivant des travaux sur le développement des régions et des collectivités rurales, propose une programmation de recherche qui s’inscrit directement dans l’axe de la recherche et de la formation en développement régional. Cette Chaire est donc en lien direct avec le plan stratégique de recherche de l’UQAR et il n’apparaît pas nécessaire ici d’en faire une plus ample démonstration.

Comme les problématiques de développement régional qui intéressent les professeurs - chercheurs de l’UQAR réunis au sein d’un groupe institutionnel de recherche, le GRIDEQ (Groupe de recherche interdisciplinaire en développement régional de l’Est du Québec), sont celles des régions en retard de développement, il s’agit souvent d’entités socio-territoriales qui se caractérisent par une forte identité ruralité.  Une Chaire en développement rural, animée par un spécialiste reconnu sur le plan international et qui estime que la localisation de son université offre à la recherche sociale un laboratoire vivant de la ruralité contemporaine, trouve naturellement sa place au sein de l’UQAR et plus particulièrement au sein des programmes de recherche et de formation en développement régional de cette institution universitaire toujours attachée à conjuguer harmonieusement l’excellence de la recherche et de la formation universitaire avec le service à sa région d’appartenance.

Les régions rurales, représentant entre 22% et 43% de la population selon la manière de calculer leur poids démographique, constituent une réalité incontournable dans la problématique de développement régional au Québec comme au Canada.  Les territoires ruraux sont très sensibles aux transformations économiques et sociales actuelles (mondialisation, nouvelle économie du savoir, etc.) Les restructurations et les adaptations y sont probablement plus importantes que dans le reste de la société, ce qui remet en question la cohésion sociale des petites collectivités constituant la trame des milieux ruraux.  Par ailleurs, les ruraux ont été et sont encore capables de créativité, d’expérimentation et d’innovation sociale qui, non seulement leur permet de s’adapter aux changements, mais aussi d’offrir à toute la société des modes de vie différents, d’autres valeurs et des modèles organisationnels et institutionnels inédits qui se répandent souvent dans le reste de la société.  Une telle problématique réclame un renforcement des capacités de recherche sur les questions rurales, effort auquel entend participer la Chaire en développement rural de l’UQAR.