L’Université du Québec à Rimouski appuie les conclusions du rapport du Conseil des académies canadiennes (CAC) portant sur les enjeux liés aux sciences de la mer pour le Canada et ses régions côtières. À la lumière de cette étude, le financement de la recherche en sciences de la mer doit être rehaussé.

Réalisé à la demande du Consortium canadien des universités de la recherche océanographique (CCURO), dont l’UQAR fait partie, le rapport Les sciences de la mer au Canada : Relever le défi, saisir l’opportunité a été rédigé par un comité d’experts canadiens et étrangers œuvrant dans diverses disciplines des sciences de la mer. Il a été rendu public aujourd’hui par le Conseil des académies canadiennes, un organisme indépendant à but non lucratif, sur le site www.sciencepourlepublic.ca.

Le comité d’experts a retenu les 40 questions prioritaires pour la recherche canadienne en sciences de la mer identifiées dans le cadre d’un précédent rapport publié en 2012 par un groupe cadre d’experts du CAC. Celles-ci portent notamment sur les interactions entre les océans et le climat, l’impact de l’humain sur les écosystèmes marins, les communautés côtières et l’océan Arctique. « Il s’agit de grands axes de recherche et de formation en sciences de la mer pour les prochaines années. L’UQAR et l’ISMER sont directement au front pour ces recherches et nous avons l’expertise requise pour contribuer à répondre à toutes ces questions prioritaires », indique le directeur de l’Institut des sciences de la mer, Serge Demers.

Le rôle joué par les océans, et l’eau en général, est crucial. Près de 71 % de la surface de la terre est recouverte par les océans. « Le Canada est un pays maritime bordé par les océans Pacifique, Atlantique et Arctique et il a la plus longue zone côtière au monde. De plus, le système fluvial et maritime du Saint-Laurent est l’une des plus grandes voies maritimes au monde. Alors, l’océan joue un rôle capital sur plusieurs aspects de nos vies, qu’il s’agisse du transport des marchandises, de nous fournir de la nourriture, du développement potentiel de médicament, de l’oxygène que nous respirons ou de la régulation de notre climat », mentionne le directeur de l’ISMER.

Le sous-financement de la recherche en sciences de la mer est souligné dans le rapport du CAC. « Il y a un manque flagrant de financement en ce qui a trait aux infrastructures, comme les bateaux océanographiques et les plateformes permettant l’observation des océans. Par ailleurs, il manque de structures facilitant la concertation entre les chercheurs pour s’attaquer aux 40 questions prioritaires pour la recherche en sciences de la mer », observe M. Demers.

Les sciences de la mer sont un axe d’excellence de l’UQAR. L’Université compte une quarantaine de professeurs dont les recherches touchent le milieu marin. D’ailleurs, huit des seize chaires de recherche de l’Université s’intéressent aux questions soulevées dans le rapport, soit celles en aquaculture, en écotoxicologie en milieux côtiers, en géochimie des hydrogéosystèmes côtiers, en géologie marine, en acoustique marine appliquée, en géoscience côtière, en transport maritime et en analyse intégrée des systèmes marins. En outre, le navire océanographique de l’UQAR, Le Coriolis II, est l’un des mieux équipés pour effectuer de la recherche de pointe.

Le Consortium canadien des universités de la recherche océanographique regroupe les meilleures institutions de recherche en sciences de la mer au Canada. « Nous espérons que ce rapport éclairera le gouvernement fédéral et même ceux des provinces dans leurs politiques traitant de la recherche sur les sciences de la mer. Le pays compte des scientifiques de renom, dont plusieurs sont à l’UQAR, et qui sont prêts à travailler en collaboration pour répondre aux enjeux soulevés dans le rapport du Conseil des académies canadiennes », conclut Serge Demers.