Depuis 2017, le 23 juin est désigné comme étant la Journée internationale des femmes en génie.  Une occasion pour mettre de l’avant le parcours inspirant de femmes qui ont choisi de faire carrière dans le domaine de l’ingénierie.

C’est la Women's Engineering Society qui a initié cette journée spéciale en 2014. En 2016, l’UNESCO en donnait une reconnaissance officielle. Puis, l’année suivante, cette journée a commencé à avoir un retentissement international. « Plus il y aura de modèles inspirants de femmes ingénieures et d’étudiantes en génie, plus l’intérêt pour les jeunes filles de s’intéresser à ce domaine d’études pourra grandir », observe Véronique Dassylva-Raymond, qui est professeure en génie mécanique.

Titulaire d’un doctorat en génie mécanique de l’Université du Québec à Chicoutimi, Mme Dassylva-Raymond a travaillé comme ingénieure chez 3M Céramiques techniques et Rio Tinto avant de se joindre à l’UQAR en 2021. « Devenir professeure en génie était un but que je m’étais fixé. Le milieu universitaire me permet de partager ma passion. J’apprécie particulièrement le fait de pouvoir transmettre des connaissances techniques aux étudiantes et aux étudiants. »

Auxiliaire de recherche et d’enseignement au département de mathématiques, informatique et génie, Suzie Loubert est diplômée au baccalauréat en génie des systèmes électromécaniques. « Au moment de choisir mon programme d’études, j’ai réalisé que je préférais les sciences appliquées où il fallait davantage comprendre un problème et le résoudre à celui des sciences naturelles où il fallait davantage faire appel à sa mémoire. À l’époque, je ne savais pas vraiment ce qu’une ingénieure peut faire au quotidien, car il n’y avait personne dans mon entourage qui était ingénieure. »

Après avoir travaillé quelques années au sein de la Chaire en génie de la conception CRSNG-UQAR, Mme Loubert enseigne et supervise maintenant des expériences en laboratoire à des étudiantes et des étudiants en génie, notamment en modélisation 3D, en impression 3D, en simulation, en robotique et en automatisation. « J’aime travailler constamment avec des nouvelles technologies et résoudre des problèmes qui améliorent le sort de l’humanité. Le génie est un domaine qui offre des perspectives d’emploi très diversifiées. »

Rim Moumen est étudiante au baccalauréat en génie électrique. Originaire de Tunisie, elle a amorcé ses études à l’UQAR au trimestre d’automne 2021. « J’ai toujours voulu étudier dans un domaine qui n’est pas "traditionnellement féminin". C’est un défi que j’ai toujours voulu relever. J’ai opté pour le génie, car je suis passionnée par les avions et je veux un jour participer à la création des systèmes qui les contrôlent. »

La première année d’études en génie a conforté Mme Moumen dans son choix de carrière. « J’adore apprendre le fonctionnement de différentes technologies et avoir la chance de créer des projets proposant des solutions à différents problèmes et de participer ainsi au progrès technologique. Je souhaite d’ailleurs que toutes les filles et femmes dont le rêve a toujours été de poursuivre une carrière en ingénierie ne doutent jamais d’elles même et qu’elles foncent! »

L’Ordre des ingénieurs du Québec invite les étudiantes à visiter le site https://www.placepourtoi.ca/ qui présente les possibilités professionnelles qui s’offrent aux personnes qui s’intéressent à l’ingénierie. « J’espère qu’un jour il ne soit plus nécessaire de faire la promotion du génie auprès des femmes. Je souhaite que ce soit un choix naturel », conclut la professeure Dassylva-Raymond.