Un projet d’apiculture à l’UQAR

Marie-Anne Viau est l’instigatrice du projet d’apiculture.

Le comité du Cèdre a mis sur pied un projet d’apiculture sur le terrain du campus de Rimouski. Ce projet original initié par les étudiants comprend déjà trois ruches, après seulement un an d’existence.

« Le rucher de la Cèdrière a comme principal objectif de sensibiliser la population, autant uqarienne que rimouskoise, à l’importance des abeilles et à leur déclin », mentionnent Marie-Anne Viau et Bérengère Curtit, étudiantes au baccalauréat en biologie et à la maîtrise en gestion de la faune et de ses habitats. En effet, les abeilles jouent un rôle majeur dans notre environnement et notre alimentation. Elles sont nécessaires à la production de 40 % de notre nourriture.

Des facteurs tels que les pesticides et les monocultures génèrent la mort des abeilles. « On veut aussi sensibiliser la population à l’agriculture urbaine. En ville, les abeilles ont moins de nourriture parce qu’il y a moins de fleurs. Il y a des efforts qui sont fait pour reverdir les villes avec l’agriculture urbaine, ce qui permet aux abeilles de se nourrir à leur faim », explique Mme Viau, principale instigatrice du projet.

Un objectif connexe à celui-ci est la démystification des abeilles. Les étudiantes et étudiants veulent rappeler que les abeilles ne sont pas dangereuses et que ce sont plutôt les guêpes qui piquent. Cette peur d’être piqué empêche les gens d’aller vers les abeilles et de s’y intéresser.

(Photo : Marc Lepage)(Photo : Marc Lepage)Bien que certains gènes fassent en sorte que des abeilles peuvent être plus agressives que d’autres, ce n’est pas le cas de celles du rucher de la Cèdrière. « J’ai été surprise la première fois que j’ai vu Marie-Anne pratiquer l’apiculture, car elle ne portait pas d’habit ni même de gants pour se protéger. Si nous sommes doux avec les abeilles, elles le seront aussi », précise Mme Curtit.

Le projet s’est démarqué lors du Défi Dragon Rimouski 2016 en obtenant le premier prix dans la catégorie « projet étudiant ». « C’est une belle visibilité et une belle reconnaissance du milieu entrepreneurial. C’est assez rare que l’on souligne un projet collectif d’agriculture urbaine dans des concours et c’est une motivation à poursuivre le projet », mentionne Mme Viau.

Plusieurs activités de vulgarisation ont par ailleurs eu lieu jusqu’à maintenant. Avant de mettre sur pied le rucher, Marie-Anne ont rencontré plusieurs citoyens des environs, comme la garderie près de l’UQAR, pour expliquer le projet et préciser que les abeilles ne sont pas dangereuses. De plus, il y eu de la vulgarisation au Cégep de Rimouski dans le cadre de la journée Les filles et les sciences : Un duo électrisant. Plusieurs ateliers sur les ruches ont été donnés cette journée-là.

Le Cèdre procède aussi à des ateliers ouverts au public. Pour connaître toutes les activités du rucher, les gens intéressés peuvent se rendre sur la page Facebook du Cèdre de l’UQAR ou  écrire au comité par courriel : Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Le Cèdre a reçu l’aide des apiculteurs du  « Château blanc » qui leur a fourni de nombreux conseils et outils tout au long de l’année. Il y a une réelle collaboration entre le projet étudiant et le reste de la communauté rimouskoise. Finalement, les Universités de Sherbrooke et du Québec à Trois-Rivières ont emboîté le pas à l’UQAR si bien qu’aujourd’hui, elles ont aussi leurs projets d’apiculture, fortement inspirés par celui du Cèdre.

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca