Trois chercheurs en développement régional de l’UQAR ont pris part au congrès annuel du North American Regional Science Council (NARSC) présenté à Atlanta, du 13 au 16 novembre.
Ce congrès international regroupe des chercheurs en science régionale des quatre coins du globe. Le professeur Jean Dubé, le candidat au doctorat en développement régional Nicolas Devaux, l’étudiant à la maîtrise en développement régional Philippe Trempe y ont représenté l’UQAR. Professeur à la Memorial University, Cédric Brunelle a également présenté des travaux réalisés pendant son postdoctorat en développement régional à l’UQAR.
« Notre participation au NARSC a été couronnée de succès. Nous avons attiré près d’une centaine de personnes lors de nos présentations. En plus de positionner nos travaux dans un contexte mondial, nous avons pu bénéficier de commentaires constructifs sur nos travaux et tisser des relations avec d’autres chercheurs du monde entier », mentionne M. Devaux.
Durant le congrès, Philippe Trempe a présenté une analyse des variations du taux de chômage au Canada selon le sexe qu’il a réalisé avec le professeur Dubé et le professeur Mario Polèse, de l’INRS. « Le but de cette étude était d’évaluer la contribution des hommes et des femmes aux variations du taux de chômage entre 1996 et 2010 », indique M. Trempe. « Les résultats montrent que plusieurs variations du taux de chômage sont liées au fait que les femmes ont tendance à se retirer du marché du travail en période de recul et à y entrer lorsque les conditions sont meilleures. Les travaux montrent également que certains patrons spatiaux émergent. »
Pour leur part, le professeur Dubé et Nicolas Devaux ont abordé l’influence des processus spatiaux et temporels dans l’analyse de microdonnées dans le cadre de deux communications. « Ces deux communications sont intimement liées et abordent une dimension plus méthodologique. Leur objectif commun est de documenter et de mieux comprendre les processus générateurs de données dans le cas où les observations désagrégées (microdonnées) sont récoltées en continu dans le temps. Les récents développements en analyse spatiale apportent beaucoup sur la façon de considérer ces données pour ajouter de l’information. Par contre, la dimension temporelle est souvent omise dans les analyses utilisant des microdonnées. Cette omission est susceptible d’invalider les résultats de recherche. En ce sens, les travaux présentés cherchent à évaluer la conséquence de négliger la dimension temps sur les résultats d’études quantitatives utilisant de telles données », explique M. Devaux.
Avec son collègue Cédric Brunelle, le professeur Dubé a exposé une analyse de la résilience des firmes individuelles. Ils ont présenté une approche méthodologique permettant de créer des indices illustrant la spécialisation et la diversité des environnements des firmes et comment ces indices servent à évaluer leur probabilité de survie en fonction de leur environnement. « Ces recherches démontrent l’influence des liens économiques entre les firmes sur la probabilité de survie, mais également le rôle de la forme juridique des entreprises », résume le professeur Dubé. Les résultats de cette étude ont d’ailleurs valu aux deux auteurs, l’été dernier, le prix du meilleur article lors de l’European Regional Science Association du Swedish Entrepreneurship Forum.
Mentionnons que la participation des chercheurs de l’UQAR au NARSC a été rendue possible grâce au soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH), le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC), le programme de mobilité doctorante de l’UQAR et le Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT).
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