Ann-Sophie Boily, finissante au baccalauréat en développement social, a effectué un stage visant l’amélioration des connaissances de la langue Mi’kmaq dans les domaines de l’enseignement et de la santé.
Les enjeux inhérents aux populations autochtones revêtent un intérêt particulier pour Ann-Sophie Boily, qui a choisi d’aborder la culture Mi’kmaq lors de son stage final effectué à l’Unama’ki College à l’Université du Cap-Breton. Ce stage, qui s’est déroulé en deux parties, s’inscrit dans la continuité de deux projets déjà entamés par l’Unama’ki College.
La première partie de ce stage reposait sur un processus voué à la revitalisation de la langue mi’kmaq en Nouvelle-Écosse. Le mandat d’Ann-Sophie Boily et de sa collègue Susy Denny, étudiante à l’Unama’ki College, consistait à créer un inventaire de ressources qui sont utilisées pour l’enseignement de la langue mi’kmaq sur le territoire du Cap-Breton, dans l’optique de favoriser sa diffusion à grande échelle. « Plus concrètement, il s’agissait de consolider et d’implanter une base de données en ligne favorisant l’apprentissage de la langue mi’kmaq », explique Ann-Sophie Boily.
La deuxième partie du projet consistait à saisir le sens que donne la langue mi’kmaq à la douleur afin de comprendre les inégalités sociosanitaires présentes entre la nation mi’kmaq et la population canadienne en Nouvelle-Écosse. « Notre travail visait à étudier la codification de la douleur dans la langue mi’kmaq, par rapport à sa codification dans la langue anglaise, afin de comprendre les raisons pour lesquelles certains outils d’évaluation de la douleur ne fonctionnent pas avec les populations autochtones, par exemple les échelles de 1 à 10 souvent utilisées dans les salles de triages des hôpitaux. En d’autres termes, en étudiant le sens des mots, nous cherchions à comprendre la manière dont le concept pain ou douleur s’exprime dans les deux langues », précise Ann-Sophie Boily.
Les résultats de cette étude devraient être publiés sous le nom Mi’kmaq « Pain » Words Project dans un article de recherche scientifique à paraître prochainement. Notons finalement qu’un rapport de stage final est disponible au Département sociétés, territoires et développement de l’UQAR.
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