Originaire de Sept-Îles, le diplômé en sciences de l’éducation Philippe St-Amand aura été grandement marqué par son passage à l’UQAR. Amoureux de son métier et passionné par les enjeux de société, il conserve toujours, encore aujourd’hui, la flamme pour former de jeunes citoyens allumés et engagés au Juvénat Notre-Dame du Saint-Laurent de Lévis. Toujours branché sur l’UQAR par l’entremise de sa conjointe Marie-Pascale Morin, conseillère en orientation à l’UQAR-campus de Lévis, celui-ci conserve de nombreux et agréables souvenirs de son alma mater.
Quel est ton titre et pourquoi avoir choisi le domaine de l’enseignement?
Je suis enseignant de français en 5e secondaire depuis maintenant 20 ans. Mes parents étaient enseignants de formation tous les deux sur la Côte-Nord, et nous parlions beaucoup de l’école à la maison. Adolescent, j’ai également eu des expériences dans l’enseignement des sports, qui ont eu pour effet de me révéler à moi-même : je découvrais l’enseignant que j’étais.
En quoi se distingue le Juvénat Notre-Dame?
Notre milieu se distingue par la qualité de l’enseignement, la personnalisation des services, la qualité des infrastructures et un environnement stimulant.
La compétition entre les établissements d’enseignement privés exige que nous soyons créatifs et audacieux dans l’offre de services. C’est le cas chez nous. Les élèves peuvent intégrer l’un des six programmes répondant à leurs besoins et à leurs goûts.
Le Juvénat Notre-Dame est une école dont le projet est l’éducation intégrale ; une école qui conduit à la réussite ; une école de présence ; une école de fraternité ; une école qui propose un sens à la vie et une école en partenariat avec les parents.
Qu’est-ce qui t’avait amené à faire le choix du Juvénat Notre-Dame pour entreprendre ta carrière?
Je voulais faire carrière dans la région de Québec depuis le début de mes études. J’avais choisi de faire les quatre stages à l’École Pointe-Lévy, car l’UQAR était présente en Chaudière-Appalaches. Suite à ma formation initiale à Rimouski, j’ai donc entrevu la possibilité de poursuivre mes études là-bas. J’ai alors fait un pèlerinage un peu partout pour offrir mes services dans les écoles, tant publiques que privées de la Rive-Sud de Québec, comme c’était la norme à l’époque, et j’ai reçu un appel du Juvénat. C’est comme cela que tout a commencé!
Curieusement, sans le savoir, j’avais déjà un lien au départ avec l’école. Durant ma formation au secondaire à Sept-Îles, je suis allé au privé durant 3 ans et les Frères de l’instruction chrétienne y dirigeaient l’école. Lorsque je suis arrivé au Juvénat Notre-Dame à l’automne 1998, il y avait des gens que je connaissais, comme le frère Jean-Paul Goyette qui avait été un de mes anciens directeurs à Sept-Îles. Ils ont probablement perçu chez moi un candidat qui connaissait déjà la culture de l’établissement. Cela s’est fait à peine quelques mois après la fin de ma formation de 1ᵉʳ cycle à l’UQAR.
J’ai été très chanceux et j’en suis bien reconnaissant aujourd’hui.
À titre d’enseignant de français depuis maintenant plus d’une vingtaine d’années, trouves-tu qu’il y a eu une grande évolution du milieu de l’enseignement depuis tes débuts en 1998?
Je suis fortement préoccupé par la grande désaffection des enseignants à l’égard de la chose politique. Ce n’est pas neutre l’éducation. C’est construit sur des fondements et des orientations politiques.
Les enseignants doivent s’impliquer dans le débat public et insister sur l’importance d’y participer, à la faveur de la démocratie.
L’enseignant est un agent de promotion de la démocratie. Enseigner, c’est pour moi militer, c’est entre autres mettre en place des conditions favorables pour libérer la parole.
Quel est le secret pour garder constamment le plaisir et la motivation pour l’enseignement après plus de 20 ans?
Il faut d’abord accepter de vieillir et de côtoyer des gens qui ont toujours le même âge ! (rires) Des doutes s’installent en vieillissant, car on s’éloigne en âge de ceux que l’on fréquente. Il faut se convaincre que nous deviendrons toujours meilleurs en prenant les moyens de s’épanouir et en identifiant clairement les raisons pour lesquelles nous faisons ce métier-là. Il faut arriver à faire des choses dans sa classe et imposer ce qui nous semble juste et acceptable pour ces jeunes qui vivent des réalités en constante évolution. Il faut être capable de demeurer actuel dans ce que l’on fait en identifiant ces nouveaux besoins, évitant ainsi de devenir ringard après 20 ans ! (rires) Développer le jeune dans son individualité tout en lui faisant prendre conscience de son rôle au sein de la collectivité.
Revoir des anciens qui réussissent bien dans la vie ou qui viennent te remercier, car tu as participé à leur éveil intellectuel est une grande source de fierté. Mais voir quotidiennement dans les yeux des élèves en classe qu’ils progressent, on finit inévitablement par ressentir la gratitude qui s’exprime. La parole n’est plus nécessaire. On le voit par les yeux, le geste et la douceur.
Tu as complété une maîtrise en éducation en 2007 et un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en administration scolaire en 2011 : la direction d’école pourrait un jour t’intéresser?
Cette dernière formation m’a fait prendre conscience d’une foule de choses en côtoyant des gens qui étaient déjà dans les directions d’écoles et j’allais valider cette possibilité après plus d’une dizaine d’années à enseigner. Ma conjointe, conseillère en orientation à l’UQAR, a fait un gros travail avec moi ! (rires)
Ce bagage de connaissances additionnelles en administration scolaire m’aura permis de cheminer dans mon milieu et fait de moi quelqu’un qui peut maintenant plus facilement comprendre les rouages de la machine administrative d’une école. Cela m’a amené à avoir un regard différent sur mon établissement et ceux et celles qui le dirigent.
J’ai surtout réalisé que j’étais heureux d’enseigner. Les jeunes ont besoin d’avoir des gens heureux autour d’eux, et j’en suis. Enfin, j’ai choisi l’enseignement une 2ᵉ fois, et ce fut le bon choix!
Pourquoi avoir choisi l’UQAR pour tes études?
Je connaissais très bien la région de Rimouski, car ma mère est originaire de Saint-Anaclet-de-Lessard! J’avais beaucoup de famille dans le secteur (Luceville, Sainte-Luce).
J’avais beaucoup entendu parler de la qualité de la formation à l’UQAR, de l’accès aux enseignants, des autres ressources professionnelles et du milieu à dimension humaine et tout cela s’est avéré. J’ai été très stimulé sur de nombreux plans à l’UQAR.
Enfin, j’étais également réserviste dans les Forces armées canadiennes à Sept-Îles où j’étais affilié au NCSM Jolliet, mon unité militaire de la réserve navale. J’ai alors pu être transféré à Rimouski à l’unité NCSM d’Iberville et cela m’a permis de subvenir à mes besoins financiers durant mes études à l’UQAR.
Quels souvenirs gardes-tu de ton passage à l’UQAR?
Durant mon baccalauréat, j’ai vécu quatre belles années sur le campus à Rimouski et l’endroit est devenu mon chez-moi. J’ai erré dans les corridors de l’université, des heures à fouiner à la bibliothèque pour découvrir de nouvelles choses. Je mangeais régulièrement au café étudiant et nous entretenions parfois de longues discussions nocturnes au Baromètre. C’était très agréable. L’UQAR était clairement devenue ma maison.
Durant mes études aux cycles supérieurs au campus de l’UQAR à Lévis, j’ai eu également le plaisir de côtoyer une personne remarquable, ma conjointe, qui a définitivement fait partie de ma trajectoire comme étudiant, et ensuite comme conjoint d’une employée de mon université!
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