« J’écris lentement en laissant l’inspiration m’envahir, et tous mes textes sont minutieusement composés. La structure, la sonorité et le rythme sont des éléments langagiers essentiels pour moi. J’oserais décrire mon écriture comme étant musicale et percutante », raconte Guillaume Bouillon.
Depuis quelques années, la création littéraire a pris un important essor dans les universités québécoises. L’UQAR accueille d’ailleurs des écrivains en résidence, une occasion pour les étudiants de découvrir œuvres et démarches d’un auteur de renom. Faire carrière dans le domaine de l’écriture constitue un réel objectif pour les étudiants qui optent pour une formation universitaire en lettres.
À la maîtrise en lettres, le mémoire de recherche-création de Guillaume Bouillon sous la direction de la professeure Frances Fortier, portait sur la littérature postmoderne et l’autofiction. Son récit mettait en scène un écrivain dans la vingtaine (lui-même) qui expérimentait des situations extrêmes (alcool, drogue et sexe) en vue de trouver l’inspiration pour son premier roman. L’autre partie de son mémoire, le travail de recherche, portait sur les théories du genre littéraire de l’autofiction.
« Au-delà du fait de parfaire mon écriture, j’ai profité du lien de proximité extraordinaire entre les professeurs de l’UQAR et leurs étudiants », souligne le chercheur. « On m’a offert de travailler comme auxiliaire de recherche pour la Chaire de recherche du Canada en histoire littéraire, sous la direction de Claude La Charité. Des charges de cours m’ont été aussi accessibles », ajoute-t-il.
Maintenant étudiant au doctorat en lettres, Guillaume Bouillon prépare sa thèse de recherche-création qui portera sur l’écriture minimaliste, un des courants littéraires contemporains majeurs. Sous la direction du professeur Martin Robitaille, il compte analyser cette tendance à employer le moins de mots possible pour exprimer la réalité. « L’écriture minimaliste, c’est la simplicité, le dépouillement et la sobriété. Bien que très étudiée en France, elle l’est très peu ici, au Québec. C’est une situation à laquelle je veux remédier », précise M. Bouillon.
Après une formation de premier cycle dans le domaine de l’enseignement, Guillaume Bouillon a poursuivi des études supérieures en littérature par passion. « Je suis passé du domaine de l’éducation au domaine de la littérature, car c’était mon rêve d’enfance de devenir écrivain et mon rêve d’adulte d’enseigner au niveau universitaire », conclut le futur écrivain.
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