Pour une seconde fois, l’UQAR a pu rayonner en Europe par l’entremise des travaux en sciences comptables du professeur Bruce Lagrange. C’est en avril dernier que le professeur Lagrange a été invité à prononcer une communication, « Contingency Liabilities : The Efficacy of Three Alternative Styles of Reporting », traitant de ses derniers travaux de recherche, au 38e congrès annuel de l’European Accounting Association (EAA) qui se tenait à Glasgow, en Écosse.
La communauté scientifique de l’EAA compte près de 2 200 membres répartis dans tous les coins du monde. L’EAA a pour but de lier les acteurs de la communauté scientifique en fournissant une plate-forme internationale pour le partage des travaux de recherche, favorisant ainsi l’amélioration de la recherche en sciences comptables, et assurer le développement et la promotion de la comptabilité aussi bien que l’amélioration des compétences des professeurs.
La communication du professeur Lagrange a porté sur la suite de ses travaux relatifs à l’analyse des perceptions et réactions des utilisateurs professionnels d’états financiers face à certaines informations comptables, dans le contexte de présentation IFRS (normes internationales). Les résultats de cette étude révèlent que le type de normes utilisé a un impact significatif sur les perceptions et les décisions des utilisateurs professionnels. Ainsi, l’ICCA a un argument de taille pour convaincre les futurs normalisateurs du besoin d’une convergence internationale. Les résultats indiquent que les utilisateurs sophistiqués semblent être influencés par le phénomène de la fixation fonctionnelle lorsque les états financiers sont dressés sous les IFRS.
Selon le professeur Lagrange, « ces travaux permettent d’améliorer nos connaissances relatives au processus décisionnel des utilisateurs professionnels. Particulièrement, la partie des travaux présentée à ce congrès a mis l’accent sur l’effet de ces changements de normalisation comptable sous la perspective des organismes responsables justement de l’élaboration de ces normes. Lorsqu’on décide de changer ou modifier une norme comptable, il est pertinent d’anticiper les impacts par exemple sur le traitement qu’en feront les différents types d’utilisateurs. Je suis particulièrement intéressé par l’étude des impacts de ces changements sur l’accès aux facilités de crédit des entreprises ainsi que sur leur coût en capital ». Les résultats de ces travaux se retrouvent dans un article qui pourrait être publié au cours du prochain automne dans la revue américaine Research in Accounting Regulation.
M. Lagrange s’est joint à l’UQAR en décembre 2008. Auparavant, il a occupé les postes de directeur crédit et directeur de comptes au Centre Financier aux Entreprises Desjardins du Bas-Saint-Laurent tout en étant chargé de cours à l’UQAR et au Cégep de Rimouski. Ses travaux de recherche l’ont conduit également à devenir professeur associé à la Chaire de coopération Guy-Bernier affiliée à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM.
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