L’Université du Québec à Rimouski vient d’obtenir le renouvellement de sa Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins. Il s’agit de la seule chaire de recherche en Amérique du Nord à se consacrer à la conservation et à l’exploitation durable des écosystèmes marins.

Inaugurée en octobre 2010, cette chaire a été lancée afin de répondre aux priorités de l’UNESCO et de la Commission océanographique intergouvernementale en matière de protection de la biodiversité et de l’environnement marin.

« Le renouvellement de la Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins témoigne de la pertinence de la programmation de recherche et des travaux qui ont été réalisés au cours des cinq dernières années », souligne la directrice de l’UQAR-ISMER, Ariane Plourde. « Ces travaux sont d’ailleurs en lien direct avec la Stratégie maritime dévoilée par le gouvernement du Québec et positionnent bien l’UQAR pour y jouer un rôle de premier plan. »

Dirigée par le professeur Jean-Claude Brêthes, la Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins mène des travaux de recherche tant au nord qu’au sud de l’équateur. Ils portent notamment sur les activités halieutiques, les interactions entre l’industrie de la pêche et l’environnement.

« Les travaux de recherche réalisés dans le cadre de la Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins ont contribué à la conservation et à la mise en pratique d’une pêche durable », indique le professeur Brêthes. « En plus d’améliorer nos connaissances scientifiques, ils ont des implications sociales, économiques et environnementales très concrètes et permettent de former des spécialistes dans ces secteurs. »

Au cours des dernières années, la chaire a orienté ses travaux de recherche sur la mise en place d’aires marines protégées (AMP), comme celle aux îles de la Madeleine. Elle a également identifié des zones d’intérêt pour la conservation au Québec et travaillé à l’implantation d’AMP au Cap-Vert et en Mauritanie. Un dépôt numérique des ressources documentaires sur les aires marines a d’ailleurs été lancé afin de rendre disponibles au grand public les dernières recherches sur les AMP. Le dépôt numérique est accessible au http://aires-marines.uqar.ca/. Elle a également travaillé dans le domaine de la certification écologique de pêcheries au Canada, en Europe et en Afrique.

Deux autres professeurs de l’UQAR sont étroitement associés aux travaux de la Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins. Il s’agit de l’écologiste marin Philippe Archambault et de l’économiste des pêches Claude Rioux. Par ailleurs, une demi-douzaine d’étudiantes effectuent leurs études de deuxième et de troisième cycles en océanographie et en gestion des ressources maritimes dans le cadre de la chaire.

La Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins est renouvelée jusqu’en 2019. « Les nombreux débats internationaux en matière de changements climatiques et de bouleversements écologiques rendent encore plus pertinents les travaux de la chaire. Une meilleure connaissance des principes de développement durable est essentielle pour assurer la pérennité des ressources », conclut Mme Plourde.