Candidat à la maîtrise en géographie, Étienne Gariépy-Girouard a mérité une bourse d’excellence de l’Association canadienne des ressources hydriques (ACRH) pour son projet de recherche sur la restauration des cours d’eau. Une première pour un étudiant de l’UQAR.

Dirigé par le professeur Thomas Buffin-Bélanger et codirigé par la professeure Pascale Biron, de l’Université Concordia, M. Gariépy-Girouard a entrepris sa maîtrise en 2020. « Je travaille sur l’intégration des principes de l’hydrogéomorphologie et des dimensions sociales des cours d’eau dans le cadre opérationnel de la restauration de cours d'eau au Québec. Je m’intéresse aux façons dont sont réalisés les projets de restauration de cours d’eau, au potentiel que peut représenter une plus grande intégration de ces principes innovants et aux défis que cela peut représenter. »

C’est pendant ses études au baccalauréat en géographie que M. Gariépy-Girouard a pu s’initier à la recherche au sein du laboratoire de géomorphologie et de dynamique fluviale de l’UQAR. « Une bourse du CRSNG m’a permis de travailler sur un projet de restauration et d’aménagement du canal Saint-Georges, à Port-Menier sur l’Île d’Anticosti. En travaillant avec la communauté et les divers organismes impliqués dans le projet, j’ai eu la chance d’observer la dynamique de gestion du projet et de réfléchir aux avenues innovantes de la restauration des cours d’eau, dont l’apport de l’hydrogéomorphologie et une plus grande prise en compte des dimensions sociales des cours d’eau. Dans le but d’améliorer les pratiques de gestion des cours d’eau au Québec, j’ai senti qu'il y avait un besoin d’en identifier les avenues les plus prometteuses et leurs avantages, mais aussi de cerner les défis opérationnels qu'elles représentent. »

Les rivières et la relation que les humains entretiennent avec elles ont toujours fasciné le chercheur de l’UQAR. « Plus globalement, l’approche de la géographie me rejoint énormément, notamment par son ouverture à des thématiques très diversifiées. Elle permet d’aborder des sujets d’étude sous plusieurs angles et d’intégrer des connaissances distinctes, mais complémentaires, dans le contexte de projets appliqués en gestion de l'environnement, par exemple », indique-t-il.

C’est le 2 juin dernier que M. Gariépy-Girouard a obtenu la bourse Rick Ross d’une valeur de 2000 $ de l’Association canadienne des ressources hydriques. Seulement cinq étudiantes et étudiants au Canada reçoivent cette bourse chaque année. « Il s’agit d’une belle reconnaissance de l’ACRH. Cette bourse représente un encouragement à poursuivre mes travaux et à faire avancer les connaissances en hydrogéomorphologie et en gestion intégrée des cours d’eau. J’aimerais d’ailleurs continuer à développer mes compétences pour éventuellement donner des cours aux niveaux collégial ou universitaire, ou encore pour développer des formations spécifiques à mon domaine de recherche, destinées aux organismes en charge de la gestion intégrée de l'eau au Québec », mentionne le lauréat de l’UQAR.

Originaire de Blainville, M. Gariépy-Girouard a décidé d’étudier à l’UQAR en raison de sa taille humaine et de son emplacement. « Je voulais d’abord sentir que je faisais partie d’une communauté serrée dans mon université, et j’avais aussi envie de me retrouver plus près de la nature. Ce sont deux éléments que j'ai pu retrouver à l'UQAR, et qui m'ont convaincu d’y rester », souligne le bachelier en géographie.

Tout au long de ses études, M. Gariépy-Girouard s’est impliqué dans plusieurs organisations étudiantes. Il a notamment été président du Regroupement des étudiantes et étudiants en géographie (REEG) et coordonnateur général de l’Association générale étudiante du campus de Rimouski (AGECAR). Présentement, il poursuit son implication auprès du REEG et siège au comité d’édition de Géouïdire, le journal des étudiantes et des étudiants en géographie de l’UQAR. « Par sa taille, par son dynamisme et grâce aux gens qui s’y trouvent, l’UQAR est un milieu de vie accueillant dans lequel il est facile de s’intégrer, de s’impliquer et de développer des relations significatives. Je me suis d’abord enraciné dans la communauté universitaire pour mieux m’installer dans la région de Rimouski », conclut-il.