Tristan Reesör est un passionné d’aquaculture. Étudiant au baccalauréat en biologie, concentration sciences marines, il possède déjà un bon bagage de connaissances dans le domaine, notamment grâce à des stages effectués chez Merinov. Portrait d’un jeune curieux qui souhaite « cultiver la mer ».

Originaire de Sherbrooke, Tristan Reesör a commencé à s’intéresser aux sciences marines à l’adolescence. À l’âge de 14 ans, il a fait un inventaire des espèces de poissons présentes dans la rivière rouge, dans les Laurentides. Puis, ayant découvert la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine lors de vacances, il a élargi ses horizons et s’est orienté vers l’aquaculture. Devenu Madelinot il y a quatre ans, il a ajouté la plongée sous-marine, la pêche en haute mer et la navigation à ses passe-temps.

Détenteur d’une technique en aquaculture à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (EPAQ), M. Reesör a entrepris ses études universitaires l’automne dernier. « Ce qui m’attire le plus dans mon domaine d’études, c’est la biologie marine appliquée plus particulièrement à l’aquaculture et le domaine halieutique. Je crois que nous devons apprendre à cultiver la mer et à développer des façons d’exploiter nos ressources alimentaires de façon plus conscientisée. »

Au cours des quatre derniers étés, M. Reesör a été stagiaire chez Merinov. Dans ses fonctions, il a contribué à la conception d’un système d’élevage, à de l’échantillonnage et de la prise de mesure en laboratoire et sur le terrain, à la création et la réalisation de tests sur une écloserie de larves de homards expérimentale, à l’identification d’invertébrés et à des suivis de croissances sur différentes espèces.

« En étudiant à l’EPAQ et en travaillant chez Merinov, j’ai découvert l’aquaculture et la pêche responsable. Je crois que cela est une des multiples solutions envisageables pour nous aider à réduire notre empreinte écologique. Nous avons une chance de nous sortir de cette crise climatique, mais nous devons appliquer des changements drastiques dans notre façon de consommer et arrêter de nous créer des besoins », estime l’étudiant en biologie.

Chez Merinov, Tristan Reesör a aussi pu s’initier à la recherche auprès d’Éric Tamigneaux et a même identifié un crustacé appartenant à l’espèce des amphipodes, un Hyperia. Cette découverte a été effectuée dans le cadre d’un projet sur le homard américain. « Le monde de la recherche me passionne énormément. J’ai beaucoup de projets et d’inventions de nouvelles techniques sur lesquelles je travaille en ce moment et il est certain que je veux continuer dans ce domaine et approfondir mes connaissances. »

L’UQAR est reconnue pour offrir des formations qui marient les connaissances théoriques et les travaux pratiques. Une approche appréciée par M. Reesör. « J’adore l’UQAR et les études en biologie. Le passage à l’université a demandé une adaptation, car j’arrive d’une technique où tout était mis de l’avant sur la pratique et le terrain. À l’université, il y a beaucoup de grands concepts et de cours magistraux. Mais somme toute, je m’y attendais et j’aime cela. J’en apprends davantage chaque jour et il y a beaucoup de sorties terrain et de laboratoires, dans le baccalauréat en biologie. » 

Ce n’est pas les projets qui manquent pour l’étudiant qui se démarque déjà par ses aptitudes à vulgariser la science, comme le montre un article qu’il a écrit pour le magazine de l’Acfas. « Après mes études, j’aimerais devenir chargé de projet ou professionnel de recherche et, plus tard, enseignant au collégial ou peut-être professeur à l’université. Qui sait! Je suis présentement consultant pour des projets d’aquaculture et je vais sûrement continuer cela aussi. J’ai d’ailleurs travaillé sur plusieurs projets d’algoculture avant-gardistes avec l'Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Malécite (AGHAMM). Je suis très sensible à la cause autochtone. Par ailleurs, je suis présentement impliqué dans un projet visant à implanter l’algoculture aux Îles-de-la-Madeleine avec un ami qui est un pêcheur de homard, de maquereau et de flétan », conclut M. Reesör.