Olivier Couillard est étudiant à la maîtrise en ingénierie. (Photo : Stéphane Lizotte)

Olivier Couillard est un modèle de persévérance dans ses études universitaires. Étudiant à la maîtrise en ingénierie, il consacre son projet de recherche au développement d’un générateur pour fournir de l’électricité aux milieux qui ne sont pas reliés au réseau d’Hydro-Québec. Passionné par la recherche, il songe même à poursuivre ses études au doctorat. Un parcours qu’il aurait cru impossible lorsqu’il étudiait au cégep.

Originaire de Rimouski, M. Couillard a trouvé sa voie en génie. « Je me suis souvent remis en question durant mes études, notamment dû à mon désintérêt pour l’école qui s’est traduit par des échecs. Je n’ai ainsi pas eu un parcours facile, mais je fonctionne avec la théorie des petits pas. C’est au cégep que j’ai eu un déclic pour le génie, un domaine où on travaille à trouver des solutions concrètes afin d’améliorer la vie des gens, que ce soit en développant une nouvelle machine pour pallier des problèmes de personnel ou d’ergonomie, ou encore en étudiant des phénomènes physiques afin d’en déduire les causes et ainsi contrôler le phénomène pour réduire l’impact de ses conséquences. »

Des petits pas, Olivier Couillard en a fait plusieurs. Sitôt son diplôme en Techniques de génie mécanique du Cégep de Rimouski en poche et grâce aux conseils du directeur de module de l’époque, il a entrepris son baccalauréat en génie mécanique à l’UQAR en 2018. « Un aspect qui m’attire particulièrement en génie mécanique est la place que peut prendre la créativité. Généralement, l’ingénieur reçoit un cahier de charges exposant les besoins du client. À partir de ce point, la créativité joue un grand rôle dans la conception du système, et c’est cette part de créativité qui fait que chaque projet est différent et motivant. Un projet devient ainsi un casse-tête auquel il peut y avoir plusieurs solutions possibles. » 

Olivier Couillard est aujourd’hui étudiant à la maîtrise en ingénierie sous la direction du professeur Noureddine Barka et la codirection du professeur Maxime Berger. Son projet consiste à développer un générateur photovoltaïque. « Il s’agit d’un module autonome et intelligent de production d’énergie 4.0. Ce module a pour avantage d’être facilement transportable et de fournir de l’électricité dans des milieux non reliés au réseau de distribution d’Hydro-Québec. Il pourra également se raccorder directement sur le réseau de distribution afin de faire de l’écrêtage de pointe de puissance dans les infrastructures qui y sont reliés et peut aussi permettre une réduction monétaire en déchargeant de l’énergie directement dans le réseau en période de forte demande », explique-t-il. 

C’est la demande grandissante pour les énergies renouvelables qui a incité l’étudiant en génie à cibler ce projet pour sa maîtrise qu’il a d’ailleurs présenté à la finale du concours étudiant annuel de l’AQPER en février dernier. « Une grande transition énergétique est en train de s’opérer au niveau mondial et je souhaitais faire ma part dans ce grand virage vert. La transition énergétique du Québec et la décarbonation de différents secteurs d’activité nécessitera aussi sans aucun doute la contribution de différents types d'énergie renouvelable, dont l’énergie solaire qui voit ses couts diminuer depuis quelques années. » 

Les applications pour le module développé par l’étudiant en génie sont nombreuses. Cette technologie pourrait alimenter les infrastructures qui ne sont pas reliées au réseau de distribution électrique, servir d’alimentation d’urgence en cas de panne de courant ou encore être utilisée dans le cadre d’aide humanitaire pour pomper de l’eau dans des milieux où son accès est plus difficile. 

Au cours de ses études à l’UQAR, Olivier Couillard s’est impliqué dans le projet de BAJA SAE et a même été capitaine de l’équipe pendant deux ans. Il a aussi été auxiliaire d’enseignement dans le cadre d’un cours de mécanique. « Pour moi, l’UQAR rime avec le mot opportunité. Ici, il est facile de se joindre à un projet de groupe, de participer à différents événements et de voir tout ce que la vie étudiante a à offrir au niveau provincial. C’est vrai pour les projets parascolaires, mais ça l’est tout autant pour la vie sur le campus. De plus, il est facile d’entretenir des relations étroites entre le corps enseignant et les étudiantes et les étudiants ».

C’est à l’été 2024 qu’Olivier Couillard prévoit terminer sa maîtrise en ingénierie. Mais son parcours à l’UQAR risque de se poursuivre. « Je songe très fortement à continuer de développer mon projet au doctorat, toujours avec mon équipe de direction. Mon objectif principal dans le futur serait de devenir professeur en ingénierie à l’UQAR, ou encore d’œuvrer en recherche et développement afin de réaliser les produits et les équipements de demain. Si je ne peux pas transmettre ma passion par l’enseignement, j’aimerais pouvoir faire une différence par mes découvertes et transmettre ma passion par mes réalisations », conclut M. Couillard.