La professeure en travail social Marie-Hélène Morin assumera la codirection d’un nouveau réseau de recherche sur les besoins en santé et services sociaux des communautés rurales et éloignées. Financé par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS), il rassemblera plus de 150 membres issus de 17 établissements universitaires québécois.

Le réseau CommunAutés Rurales et Éloignés en Santé (CARES) a pour mission d’agir en prévention et en promotion de la santé en améliorant les soins et les services sociaux. Il est issu des travaux réalisés au cours des quatre dernières années par le Regroupement intersectoriel de recherche en santé de l’Université du Québec (RISUQ). Ce réseau vise à soutenir et à promouvoir la santé des communautés en régions rurales et éloignées dans une perspective intersectorielle.

La programmation de recherche du CARES portera sur quatre grands axes pour définir des trajectoires de santé durable pour les populations rurales et éloignées. Il s’agit de « Naître et vivre en santé », « Vieillir en santé », « Prévenir et atténuer les situations de vulnérabilité » et « Anticiper et s’adapter aux changements systémiques ». Des acteurs et des actrices du réseau de la santé et des services sociaux, du milieu universitaire et des communautés locales seront au cœur des travaux.

« Le CARES aura une approche de recherche, de formation et d’animation scientifique axée sur des partenariats avec les milieux communautaires, cliniques et de pratique », indique la professeure en travail social Marie-Hélène Morin, qui est également cotitulaire de la Chaire interdisciplinaire en santé et services sociaux pour les populations rurales (CIRUSSS). « Nous souhaitons que nos travaux fassent du Québec un leader dans la démocratisation d’une santé durable par la mise en œuvre de nouveaux modèles de développement social et économique supportés par des communautés en santé. »

En 2016, la population habitant en région rurale était de plus de 1,6 M de personnes. « Selon l’Institut national de la santé publique (INSPQ), les milieux ruraux connaissent plus de situations défavorables que les milieux urbains et le reste du Québec. Les populations issues des régions rurales ou éloignées sont même plus sujettes à être en moins bonne santé et montrent une espérance de vie plus courte qu’en région urbaine. Il y a là un grand enjeu de santé publique pour le Québec », observe la professeure Morin.

Le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) a accordé, en partenariat avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, un financement de près de 4 M$ au CARES pour les huit prochaines années. Le réseau sera dirigé par la professeure Cathy Vaillancourt, de l’Institut national de la recherche scientifique, et codirigé par ses collègues Benoît Barbeau de l’Université du Québec à Montréal, Martin Descarreaux de l’Université de Trois-Rivières et la professeure Morin de l’UQAR.