Lara Berning est originaire d’Allemagne. Arrivée au Québec il y a deux ans, elle vient d’entreprendre sa maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Rimouski sur l’influence des Frères moraves sur la culture des Inuits du Labrador.

Née à Salzgitter, dans la région de la Basse-Saxe, Lara Berning a choisi de venir étudier au Québec pour découvrir une nouvelle culture et enrichir son parcours universitaire. C’est à l’Université de Sherbrooke qu’elle a complété la dernière année de son baccalauréat en histoire et a eu la piqûre pour le Belle Province.

« Je suis non seulement tombée en amour avec le Québec, mais aussi avec un Québécois », explique Mme Berning. L’envie de découvrir une autre région et de poursuivre leurs études respectives les ont amenés au Bas-Saint-Laurent. « Mon copain et moi étions à la recherche d’une université où je pourrais commencer ma maîtrise et lui continuer ses études en éducation. Nous avons fait des recherches sur l’Internet et nous avons visité Rimouski et l’UQAR en janvier. Ça nous a bien plu depuis le départ. »

C’est sous la direction du professeur Maxime Gohier que Lara Berning réalise sa maîtrise en histoire. Son projet de recherche porte sur l’influence d’un groupe religieux d’origine allemande, les Frères moraves, sur la culture des Inuits du Labrador. « Ce sont les premiers missionnaires à s’être installés au Labrador », explique Mme Berning. « Ils ont fondé Nain, un village qui est encore aujourd’hui important pour les Inuits. C’est la capitale administrative de la région autonome du Nunatsiavut. Nous pouvons observer plusieurs éléments d’une culture commune entre les deux sociétés comme l’importance de la musique, les mêmes chants folkloriques d’origine allemande et l’appartenance à l’église morave. »

Les Frères moraves ont été présents au Labrador de la deuxième moitié du 18e siècle jusqu’au début du 21e siècle. « Ils sont parmi les premiers à avoir inventé un système d’écriture qui permet aux Inuits d’écrire dans leur langue maternelle. Les Frères moraves ont joué un rôle important dans le changement de style de vie des Inuits, qui s’installent de plus en plus à un endroit précis au lieu de vivre une vie semi-nomade », précise Mme Berning.

La taille des groupes est l’une des grandes différences entre les études à l’UQAR et celles en Allemagne, mentionne Lara Berning. « Je suis habituée à me retrouver dans de grandes salles de classe, dans mes séminaires on était en moyenne 20 étudiantes et étudiants. Dans mon séminaire à l’UQAR, nous sommes quatre actuellement. La dynamique est très différente. Il y a une grande proximité avec les professeures et les professeurs », observe l’étudiante à la maîtrise en histoire.

Depuis son arrivée à Rimouski, Mme Berning en a profité pour découvrir la région. « J’adore le Bic! Mon copain et moi faisons beaucoup de randonnées depuis que nous vivons à Rimouski. Nous profitons aussi pour découvrir la région. Vivre au bord du fleuve me rappelle beaucoup de l’Allemagne, ma famille vit à la mer du Nord et il y a beaucoup de ressemblance, comme les marées, les animaux, etc. »

À la suite sa maîtrise, Lara Berning envisage de poursuivre ses études universitaires au doctorat. « Après ça, j’aimerais vraiment travailler dans la recherche historique. Je compte rester au Québec après mes études. Je suis dans l’étape finale pour obtenir ma résidence permanente », conclut-elle.