Un groupe d’étudiantes et d’étudiants au baccalauréat en géographie a récemment effectué une sortie terrain dans la baie de Fundy. Un séjour de quelques jours qui a permis de documenter le site de la découverte d’une bouteille dont une équipe de recherche de l’UQAR souhaite vérifier si elle a pu être lancée ou non par une passagère du Titanic.

Le groupe a accompagné le professeur Guillaume Marie au parc naturel provincial de Hopewell Rock, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre d’un cours sur la géomorphologie côtière et les processus d’érosion et de sédimentation. Rappelons que c’est en 2017 que la bouteille contenant une lettre attribuée à Mathilde Lefebvre, une passagère de 13 ans qui a péri à bord du Titanic en 1912, y a été trouvée.

La douzaine d’étudiantes et d’étudiants en géographie a effectué une sortie terrain du 8 au 10 avril. « Les objectifs de la sortie étaient de documenter le site de découverte de la bouteille en juin 2017, notamment par l’observation des formes le long de la côte, comme la plage, les falaises rocheuses et le marais maritime. Notre équipe a aussi effectué un levé topographique de la plage afin de réaliser un modèle numérique de terrain qui pourra servir à terme à voir l’évolution de la plage dans le but de documenter si celle-ci est dynamique et pourrait justifier une potentielle arrivée récente ou ancienne sur la plage », explique le professeur Marie.

Les résultats vont contribuer à avoir une meilleure connaissance de la baie de Fundy, poursuit le spécialiste en géomorphologie littorale. « Nos données vont alimenter nos réflexions sur les processus géomorphologiques ayant pu amener la bouteille à être transportée dans la baie de Fundy, à s’être déposée et éventuellement à avoir été ensevelie par les sédiments, puis à être à nouveau transportée jusqu’à la plage de découverte », précise le professeur Marie.

De telles sorties sur le terrain sont une bonne occasion pour les étudiantes et les étudiants en géographie de mettre en pratique les notions théoriques vues en classe. « La sortie en baie de Fundy a permis d’observer plusieurs types de côte que nous avions vu préalablement lors de cours théoriques. De sortir sur le terrain m’a entre autres permis de pratiquer l’identification des formes et systèmes côtiers et ainsi, de déduire les processus affectant le littoral dans un environnement que je ne connaissais pas du tout! », indique Lancelot Massé, étudiant au baccalauréat en géographie.

Trois affiches de vulgarisation ont été préparées par les étudiantes et les étudiants afin de présenter les résultats de leurs travaux sur le terrain. Elles pourront être éventuellement utilisées dans le cadre d’une future exposition sur la bouteille. Mentionnons que le groupe du professeur Guillaume Marie a aussi profité de son séjour au Nouveau-Brunswick pour faire des observations sur différents sites côtiers, comme la côte acadienne et la baie des Chaleurs.